Saint-Martin-de-Valgalgues : il percute mortellement un père après une altercation entre leurs fils
Une accusation de vol de téléphone portable entre deux adolescents a déclenché une violente altercation entre leurs pères. L’un d’eux a été tué, percuté volontairement par l’autre au volant de sa voiture.

Ce qui n’était au départ qu’une querelle entre deux jeunes s’est transformé en un drame sanglant dans les rues de Saint-Martin-de-Valgalgues, dans le Gard. L’affaire débute mercredi 2 avril, lorsque deux adolescents, tous deux connus des services de police, en viennent aux mains. À l’origine du conflit, une accusation de vol de téléphone portable portée par l’un des jeunes contre l’autre.
Le climat reste tendu jusqu’au lendemain, jeudi 3 avril, où les deux adolescents se retrouvent à nouveau. Cette fois-ci, leurs parents sont présents. Une nouvelle altercation éclate alors en pleine rue, impliquant les deux familles. Le ton monte rapidement, et le père d’un des jeunes, âgé de 43 ans, s’énerve violemment.
Selon des témoins sur place, l’homme déclare vouloir rentrer chez lui chercher un fusil. Mais au lieu de cela, il remonte dans sa voiture, fait brusquement demi-tour et revient à vive allure sur les lieux de l’altercation. Le véhicule roule à environ 50 km/h selon un témoin.
Dans un geste que l’enquête considère comme volontaire, l’automobiliste effectue un écart et percute violemment l’autre père, âgé de 56 ans, qui se trouvait au milieu de la chaussée. Gravement blessée, la victime est transportée en urgence à l’hôpital d’Alès.
Malgré les efforts des secours, l’homme succombe à ses blessures peu après son admission, vers 19h30. Le conducteur, légèrement blessé dans la collision, est quant à lui interpellé puis placé en garde à vue dans la soirée.
La brigade de recherche d’Alès est immédiatement saisie de l’affaire. Une enquête pour meurtre est ouverte, sous l’autorité du procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini. L’homme de 43 ans, principal suspect, est entendu par les enquêteurs. Des mesures de sécurité renforcées sont mises en place à l’hôpital d’Alès, par crainte de représailles entre les familles, toutes deux déjà connues de la justice.