
Une semaine après la découverte macabre du corps sans vie d’une septuagénaire à Rennes, les éléments de l’enquête ont conduit à la mise en examen d’un homme de 40 ans, déjà lourdement condamné. Le mercredi 26 mars 2025, les secours sont appelés pour intervenir au 38 avenue du Sergent-Maginot. Sur place, ils découvrent Monique, 73 ans, inconsciente, en arrêt cardiorespiratoire, le visage tuméfié et ensanglanté. La victime, partiellement dévêtue, ne porte qu’un pull et un soutien-gorge.
Les premières constatations révèlent une agression d’une extrême violence. Deux emballages de préservatifs sont retrouvés à proximité, dont un vide, laissant présager un viol. Dès le lendemain, une autopsie est pratiquée. Elle confirme que la cause du décès est un traumatisme crânio-facial, encéphalique et cervical, ayant entraîné de multiples fractures et d’importantes hémorragies.
L’enquête s’oriente rapidement vers la piste criminelle. Dans un jardin voisin, les policiers retrouvent une boîte à bijoux ayant appartenu à Monique ainsi qu’une bouteille d’eau abandonnée. L’analyse ADN est formelle : le même profil génétique est identifié sur la bouteille et sous les ongles de la victime.
Les enquêteurs, aidés par les images de vidéosurveillance et les témoignages des riverains, établissent le signalement d’un suspect. Il s’agit d’un homme de 40 ans, marginal, sans domicile fixe mais connu des services sociaux situés à proximité des lieux du drame. Un témoin affirme un temps avoir vu un second individu, mais cette hypothèse est rapidement écartée.
Le lundi 31 mars, la brigade anticriminalité de Rennes localise et interpelle le suspect. À ce stade, les charges s’alourdissent : ses vêtements ainsi qu’un sac identifiés sur les vidéos sont retrouvés dans ses affaires personnelles. Entendu en garde à vue, l’homme nie toute implication mais n’offre aucune explication sur les éléments matériels accablants.
Son casier judiciaire, long de 24 condamnations, alerte les autorités. Il a été reconnu coupable de nombreux faits : vols aggravés, violences, menaces, agression sexuelle, infractions routières et stupéfiants. Libéré sans aménagement de peine en décembre 2024 après une incarcération de sept mois, il vivait à proximité du domicile de Monique.
Le mercredi 2 avril, le parquet de Rennes ouvre une information judiciaire pour meurtre précédé ou suivi de viol et vol dans un lieu d’habitation. Le suspect est mis en examen et placé en détention provisoire dans la foulée. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.