Dans le calme apparent de Moncé-en-Belin, petite commune sarthoise nichée au sud du Mans, une nuit d’avril a basculé dans l’horreur. Au fond d’une impasse, dans un garage automobile spécialisé dans la vente de véhicules d’occasion, le corps sans vie d’un homme d’une quarantaine d’années a été retrouvé dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 avril 2025.
La découverte macabre a eu lieu dans un décor industriel silencieux, où l’odeur d’huile usée se mêlait encore à celle du charbon froid d’un barbecue improvisé la veille. D’après les premiers témoignages recueillis sur place, la victime aurait partagé la journée du dimanche avec quelques amis, au sein même du garage, autour de grillades et de boissons alcoolisées. Lorsque les gendarmes arrivent sur les lieux peu après minuit, ils tombent sur un environnement figé, à peine troublé par le cliquetis d’un néon vacillant. La victime, atteinte par balle, gît entre deux véhicules garés en épi. Rapidement, les enquêteurs privilégient l’hypothèse d’un meurtre, écartant celle d’un accident domestique.
Le lendemain matin, les alentours du garage sont quadrillés. Une équipe de plongeurs de la gendarmerie ratisse le plan d’eau voisin à la recherche d’éventuels indices. Les techniciens de l’identification criminelle collectent plusieurs éléments matériels, dont une arme à feu retrouvée non loin de la scène.
Au fil des heures, le soupçon se resserre sur le gérant du garage, un homme de 25 ans, décrit comme impulsif et récemment affecté par des difficultés financières. Interpellé dans l’après-midi, il est placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie du Mans.
Sous pression, le jeune homme finit par reconnaître avoir bu « plusieurs verres » ce soir-là. Il avoue également une altercation verbale avec la victime, sur fond de rancunes confuses. À ce stade, les enquêteurs évoquent une scène de violence sous l’emprise de l’alcool, propice au passage à l’acte. Présenté dès le mardi à un juge d’instruction, le suspect est mis en examen pour « meurtre par personne en état d’ivresse » et placé en détention provisoire. La procureure de la République, Carine Halley, confirme cette qualification pénale, précisant que des analyses toxicologiques sont en cours pour évaluer précisément le taux d’alcoolémie du mis en cause.
L’autopsie du corps révèle une unique blessure mortelle, causée par un projectile tiré à bout portant. Les proches de la victime, encore sous le choc, décrivent un homme « discret, travailleur, sans histoires », dont le lien exact avec le gérant du garage reste à ce jour incertain.
