
Un jeune Afghan, âgé d’un peu plus de 18 ans, s’est présenté de son plein gré au commissariat de Saint-Omer aux alentours de minuit dans la nuit du mardi 22 avril 2025. Il y a avoué avoir poignardé un homme qu’il qualifie de « connaissance », dans un parc de la commune située dans le Pas-de-Calais.
Quelques heures plus tôt, ce lundi 21 avril, les forces de l’ordre avaient été alertées de la découverte d’un corps sans vie dans un parc audomarois. La police a retrouvé la victime allongée au sol, présentant plusieurs plaies profondes à la jambe et au thorax. Des morceaux de lames brisées gisaient à proximité immédiate du corps. L’identité de la victime reste à ce jour inconnue, bien que certaines sources, notamment La Voix du Nord, évoquent un jeune homme âgé de 19 ans. Aucun document n’a permis, pour l’instant, d’établir formellement son identité, sa nationalité ou son parcours.
Rapidement, les enquêteurs ont mis en lien les aveux de l’individu avec le crime commis la veille. Le suspect a immédiatement été placé en garde à vue pour homicide volontaire. Il aurait confié aux policiers qu’un différend personnel survenu au sein d’un foyer de jeunes travailleurs aurait motivé son geste.
Le procureur de la République de Saint-Omer, Mehdi Benbouzid, a confirmé l’aveu et précisé que le suspect et la victime partageaient le même lieu d’hébergement. L’hypothèse d’un contentieux interne dans ce cadre est aujourd’hui privilégiée par les enquêteurs. Sur le plan judiciaire, l’homme ne figurait dans aucun fichier du Traitement des antécédents judiciaires, ce qui laisse penser qu’il n’était pas connu des services de police avant les faits.
Une enquête a été ouverte afin de déterminer les circonstances exactes du crime, ainsi que les motivations précises du suspect. Des examens médico-légaux ont été ordonnés pour établir l’heure et les causes exactes de la mort. Des auditions sont en cours au sein du foyer de jeunes travailleurs, où résidaient à la fois le suspect et la victime présumée. L’objectif est de mieux comprendre la nature du conflit entre les deux hommes.
Le procureur a insisté sur le fait que, malgré les aveux, la présomption d’innocence restait de mise, et que l’enquête se poursuivait sous le contrôle du parquet de Saint-Omer. Ce nouveau fait divers tragique vient secouer une ville habituellement paisible. Les autorités locales appellent à la prudence et au respect du secret de l’instruction dans l’attente d’éléments plus précis. La suite de l’enquête pourrait permettre de faire la lumière sur la personnalité de la victime, ainsi que sur les tensions qui auraient conduit à cet acte d’une rare violence.