
Le calme matinal du tramway T3b à la station Porte de Pantin, dans le 19e arrondissement, a été brisé par une découverte macabre peu après 6 heures. Le corps sans vie d’un homme d’une quarantaine d’années a été retrouvé étendu sur le quai, sans papiers ni moyen d’identification immédiat.
Les secours sont intervenus en urgence, tentant un massage cardiaque dans l’espoir de ranimer la victime. Malgré leurs efforts, le décès a été constaté sur place. L’homme portait une blessure par balle à l’épaule, laissant peu de doute sur le caractère violent de sa mort.
Dès les premières constatations, une enquête pour meurtre a été ouverte par le parquet de Paris. La brigade criminelle a été saisie pour mener les investigations, compte tenu de la nature suspecte des faits. Les caméras de vidéosurveillance de la RATP ont rapidement permis aux enquêteurs de progresser. On y voit deux hommes déposant la victime sur le quai, avant de s’éloigner à pied, sans précipitation apparente. Ces images, cruciales pour l’enquête, ont conduit à l’interpellation de deux suspects, un peu avant 8 heures. Les deux hommes ont été placés en garde à vue, dans les locaux de la police judiciaire.
À ce stade, les motivations du geste restent floues. Aucun échange de coups ni conflit visible n’a été enregistré sur les caméras, ce qui complique la compréhension du mobile. L’identité de la victime, toujours inconnue à l’heure de la rédaction de cet article, devrait être confirmée après l’autopsie prévue dans l’après-midi. Cette dernière devra également préciser la trajectoire du projectile et les causes exactes du décès.
Selon une source proche du dossier, les enquêteurs cherchent à déterminer si la victime a été tuée sur place ou déposée après le coup de feu. Le peu de traces de sang sur le quai pourrait accréditer la seconde hypothèse. Les deux hommes interpellés seraient connus des services de police pour des faits mineurs. Leur lien éventuel avec la victime reste encore à établir par les enquêteurs.
La brigade criminelle poursuit ses recherches pour retracer le parcours de la victime dans les heures précédant sa mort. Les images des stations précédentes sont en cours d’analyse. Les enquêteurs tentent aussi de localiser l’arme utilisée, qui n’a pas été retrouvée sur les lieux ni sur les suspects arrêtés. Le parquet de Paris a confirmé la qualification criminelle de l’affaire, sans exclure d’éventuels rebondissements dans les prochaines heures.