Le procès de l’ancienne employée s’ouvre ce mardi 1er avril 2025 devant la cour d’assises du Rhône. Durant cinq jours d’audience, la cour reviendra sur le parcours de l’accusée, ses conditions de travail, et l’organisation de la crèche. L’établissement People & Baby, une structure privée, est aussi au centre des débats, certains témoins pointant un manque de personnel et une pression constante.
Le 22 juin 2022, un drame bouleversant secoue la crèche People & Baby, située rue Béchevelin, dans le 7ᵉ arrondissement de Lyon. En pleine matinée, un bébé de 11 mois, prénommé Lisa, perd connaissance brutalement. Les secours sont appelés en urgence, mais l’état de l’enfant est critique. Malgré l’intervention rapide des pompiers et du SAMU, la fillette succombe peu après son hospitalisation à l’Hôpital.
Les premières constatations des médecins soulèvent immédiatement des interrogations. Des lésions internes suggèrent l’ingestion d’un produit chimique. L’autopsie, réalisée peu après, révèle la présence d’un puissant détergent à base de soude caustique dans l’œsophage et l’estomac de l’enfant. Ce liquide ménager, utilisé dans la crèche pour le nettoyage, provoque des brûlures irréversibles.
Rapidement, les soupçons se portent sur l’une des auxiliaires de puériculture, âgée de 27 ans, seule adulte présente avec les enfants au moment des faits. Placée en garde à vue le soir même, elle finit par avouer avoir volontairement fait ingérer le produit toxique à la petite Lisa. Elle évoque un « coup de fatigue », un « ras-le-bol », et un geste impulsif motivé par une surcharge mentale. Selon ses déclarations, elle aurait versé le liquide dans le biberon de l’enfant.
Cette confession stupéfiante entraîne sa mise en examen pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans. Incarcérée depuis ce jour, elle attend son procès sous haute surveillance. L’émotion est immense à Lyon, où les parents des enfants de la crèche, choqués, expriment colère et incompréhension. L’établissement est immédiatement fermé après le drame.
La famille de la petite Lisa, présente au procès, espère comprendre comment un tel acte a pu se produire et obtenir justice. Les parents, bouleversés, décrivent leur fille comme une enfant souriante et pleine de vie. Leur douleur est immense, tout comme leur attente de réponses.
L’accusée risque la réclusion criminelle à perpétuité si elle est reconnue coupable. Elle sera jugée par un jury populaire, sous la présidence d’un magistrat expérimenté. Les experts psychiatres entendus durant l’enquête ont conclu à l’absence de trouble mental abolissant son discernement au moment des faits. Le verdict est attendu pour la fin de la semaine.
