Le procès à venir de l’assassin du jeune Matisse, 15 ans, un an après le drame
Un an après la mort brutale de Matisse, 15 ans, poignardé en pleine rue à Châteauroux, son présumé meurtrier comparaît enfin. Le procès, sous haute tension, débutera le 26 mai devant le tribunal pour enfants.

Un an après le meurtre qui a bouleversé Châteauroux, le procès du jeune accusé s’ouvrira du 26 au 28 mai 2025, devant le tribunal pour enfants. L’audience se tiendra à huis clos, comme l’exige la procédure pour un mineur impliqué dans une affaire criminelle d’une telle gravité.
Le 27 avril 2024, Matisse, 15 ans, était mortellement poignardé dans le quartier Saint-Denis, en plein centre-ville. Une violente altercation avait éclaté entre deux adolescents aux abords d’un immeuble. Après avoir reçu un coup de poing, le suspect serait monté chez lui, aurait saisi un couteau, puis serait redescendu pour poignarder Matisse à plusieurs reprises.
Touché en plein cœur, l’adolescent s’est effondré au sol. La mère du suspect, présente sur les lieux, a alors asséné une gifle à la victime agonisante, un geste qui a indigné l’opinion publique. L’intervention rapide de la police a permis l’arrestation des deux suspects dans les heures qui ont suivi.
Le lendemain, le jeune garçon, d’origine afghane et également âgé de 15 ans, a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire. Sa mère, âgée de 37 ans, a été poursuivie pour violences volontaires sur une personne vulnérable, avant d’être remise en liberté sous contrôle judiciaire.
L’émotion avait été immédiate dans la commune. Le 4 mai 2024, une marche blanche réunissant près de 8 000 personnes s’est tenue en mémoire de Matisse. La douleur était palpable dans les rues de Châteauroux, où les habitants avaient rendu un hommage silencieux à ce jeune garçon sans histoire.
L’enquête, confiée à un juge du pôle criminel de Bourges, a été bouclée en quelques mois. Le suspect n’avait pas d’antécédents judiciaires lourds, mais il faisait l’objet d’un contrôle judiciaire après un vol avec violences survenu quelques jours avant le drame.
Le procès à venir sera crucial pour tenter de faire la lumière sur les intentions de l’accusé. Désormais âgé de 16 ans, il encourt jusqu’à quinze ans de réclusion criminelle, la peine maximale prévue pour un mineur reconnu coupable de meurtre. La justice des mineurs, qui tient compte de l’âge et de la maturité des accusés, imposera un cadre strict à ces trois jours d’audience.