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Homicide à Venzolasca : la piste du grand banditisme se précise

Un homme de 44 ans, originaire de Marseille et connu de la justice, a été abattu par balles sur le parking d’une résidence en Haute-Corse. L’affaire a immédiatement été confiée à la JIRS de Marseille, spécialisée dans la criminalité organisée.

Le corps criblé de balles d’un homme de 44 ans a été découvert tôt ce lundi 07 avril au matin sur le parking d’une résidence située route de Cap Sud, à Venzolasca, en Haute-Corse. La victime, identifiée comme Martial Bounour, originaire de Marseille, était défavorablement connue des services de police. Présenté par la justice comme appartenant à la criminalité organisée, son décès porte à sept le nombre d’homicides recensés en Corse depuis le début de l’année.

Les secours, alertés aux alentours de 7h45, n’ont pu que constater la mort de l’individu. Les premières constatations effectuées par les techniciens en identification criminelle révèlent plusieurs impacts de balles sur le corps de la victime. Le procureur de la République de Bastia, Jean-Philippe Navarre, a confirmé que l’homme est décédé des suites de plusieurs blessures infligées par arme à feu.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Bastia pour meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs. Très vite, la procédure a été confiée à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille, compétente en matière de lutte contre la criminalité organisée. L’enquête est menée conjointement par la section de recherches de la gendarmerie de Corse et la direction zonale de la police nationale.

Selon nos informations, Martial Bounour avait été visé en janvier dernier par une tentative de meurtre à Aix-en-Provence. L’homme, qui a survécu à cette attaque, semblait déjà dans le viseur de groupes criminels rivaux. En 2015, alors incarcéré au centre pénitentiaire des Baumettes pour défaut de permis de conduire, il avait été poignardé à plusieurs reprises par trois détenus dans un contexte de tensions entre bandes. Les auteurs de cette agression avaient été condamnés trois ans plus tard par le tribunal correctionnel de Marseille.

À ce stade de l’enquête, aucun lien formel n’a pu être établi entre ces précédents faits de violence et l’assassinat de Venzolasca. Toutefois, les enquêteurs n’écartent aucune piste. Sur les lieux du crime, les gendarmes, épaulés par les experts de la police scientifique, poursuivent leurs investigations.

Le profil de la victime, sa provenance marseillaise et son passé judiciaire orientent naturellement les soupçons vers un règlement de comptes. Ce nouvel épisode sanglant illustre une fois de plus la persistance d’un climat de violence endémique sur l’île, alimenté par des rivalités criminelles enracinées. En attendant les conclusions des expertises balistiques et les premiers éléments d’enquête, la justice s’apprête à décrypter un nouveau dossier potentiellement emblématique des luttes d’influence au sein du grand banditisme insulaire et continental.

Guillaume Eckendoerffer

Rédacteur web passionné de true crime, j’explore et raconte au quotidien les affaires criminelles marquantes et celles qui font l’actualité. Curieux et attentif aux détails, j’aime plonger dans les enquêtes pour en comprendre tous les aspects et les retranscrire de manière accessible.

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