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Double meurtre à Charleville-Mézières : arrestation d’un suspect en Bretagne

Une traque de dix jours, un suspect en fuite, une arrestation spectaculaire : retour sur une affaire glaçante qui secoue Charleville-Mézières.

Ce mercredi 26 février 2025, une macabre découverte secoue Charleville-Mézières (Ardennes). Des explorateurs urbains, en quête de lieux abandonnés, s’aventurent sur la friche industrielle de l’ancien siège de Gaz de France, en plein centre-ville. Ils y découvrent, abandonnés dans une poubelle, les corps sans vie d’une femme de 22 ans et d’un nourrisson de neuf mois. Alertées, les forces de l’ordre bouclent immédiatement la zone et les techniciens de la police scientifique effectuent des relevés sur place.

Dès le lendemain, les enquêteurs établissent que le double homicide aurait eu lieu non loin de la friche, dans un immeuble d’habitation de la rue des Pépinières, à environ 200 mètres du lieu de la découverte. Les premières investigations permettent d’identifier la femme comme étant la compagne d’un jeune homme de 20 ans, tandis que l’enfant pourrait être leur fils, bien qu’aucune filiation ne soit officiellement confirmée.

Le parquet de Charleville-Mézières ouvre alors une enquête pour homicide volontaire et homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans. Très vite, l’affaire est confiée au service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ) de Reims et au commissariat de Charleville-Mézières. Le vendredi 28 février, la procureure Magali Josse annonce qu’elle se dessaisit du dossier au profit du pôle criminel de Reims.

L’enquête s’oriente rapidement vers le compagnon de la victime, principal suspect dans cette affaire. Ce dernier, en fuite, est activement recherché par les forces de l’ordre. Une commission rogatoire est émise et les investigations se poursuivent dans plusieurs régions de France.

Le mercredi 5 mars 2025, à l’aube, une intervention musclée du RAID a lieu à Pluguffan, une petite commune du Finistère, près de Quimper. L’unité d’élite de la police nationale interpelle le suspect chez sa mère. Le jeune homme de 20 ans est immédiatement placé en garde à vue. L’opération, menée sur commission rogatoire d’un juge d’instruction de Reims, est confirmée dans la journée par François Schneider, procureur de la République de Reims.

Les enquêteurs précisent que le suspect appartient à la communauté des citoyens français itinérants, souvent désignée sous le terme de « gens du voyage ». Cet élément soulève de nouvelles interrogations sur son mode de vie et ses déplacements après le crime.

Dans le cadre de l’enquête, les corps des victimes ont été transférés à l’institut médico-légal afin d’établir les causes exactes du décès. L’autopsie devra déterminer si le meurtre a été prémédité et si d’éventuelles violences antérieures ont été exercées sur la jeune femme et l’enfant.

Le parquet de Reims reste très prudent quant aux éléments révélés dans cette affaire. L’enquête se poursuit afin de comprendre les circonstances exactes du drame et de retracer les derniers jours du suspect avant son interpellation. Les motivations du crime demeurent floues à ce stade. En attendant la suite des investigations, le suspect reste en garde à vue, tandis que la justice s’apprête à examiner les charges qui pourraient être retenues contre lui.

Guillaume Eckendoerffer

Rédacteur web passionné de true crime, j’explore et raconte au quotidien les affaires criminelles marquantes et celles qui font l’actualité. Curieux et attentif aux détails, j’aime plonger dans les enquêtes pour en comprendre tous les aspects et les retranscrire de manière accessible.

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