Vincenzo Aiutino, surnommé « l’homme aux cinquante affaires », est un tueur en série français reconnu coupable de trois meurtres survenus à Longwy, en Meurthe-et-Moselle, entre août 1991 et février 1992.
Le 6 août 1991, Isabelle Le Nénan, une attachée commerciale de 20 ans, quitte son lieu de travail à Longwy-Haut pour déjeuner avec une amie. Elle est abordée sur le parking de l’hypermarché Auchan à Mont-Saint-Martin par un inconnu qui l’attire sur un chantier sous prétexte de transporter un objet lourd. Là, il tente de la violer avant de la tuer à coups de barre de fer. Son corps est découvert le 20 octobre 1991 dans la forêt de Turpange, en Belgique, en état de décomposition avancée et partiellement carbonisé.
Le 13 septembre 1991, Isabelle Christophe, une caissière de 21 ans travaillant au même hypermarché, disparaît également. Elle est abordée par Aiutino avec le même stratagème, conduite dans une cave de son chantier où elle est violée, étranglée et tuée à coups de barre de fer. Son corps est retrouvé le 28 février 1992 dans la forêt de Turpange.
Le 25 février 1992, Bernadette Bour, visiteuse médicale de 40 ans, disparaît à Longwy. Aiutino crève le pneu de sa voiture, puis propose son aide pour le réparer. Il l’attire ensuite chez lui sous prétexte de se laver les mains, où il tente de la violer avant de la tuer à coups de barre de fer. Son corps est retrouvé le 28 février 1992 dans le bois de Buré d’Orval.
Les enquêteurs établissent des similitudes entre les disparitions et ciblent Aiutino, déjà connu pour des délits sexuels. Il est arrêté le 26 février 1992 en Belgique, chez son père à Aubange. Il avoue les meurtres, puis se rétracte et accuse son père, retardant ainsi son extradition vers la France.
Le 6 mars 1998, Vincenzo Aiutino est jugé devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle à Nancy. Les experts psychiatres diagnostiquent une personnalité très troublée, un psychopathe pervers incurable mais responsable de ses actes. Bien qu’il ait précédemment avoué être responsable des meurtres des deux premières victimes, Aiutino ne reconnaît devant la Cour que le meurtre de Bernadette Bour. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une durée incompressible de 18 ans.
En novembre 1998, Aiutino saccage quatre cellules à la maison d’arrêt de Nancy et agresse plusieurs surveillants. Il est condamné à cinq mois de prison pour ce délit. En 2011, des rumeurs circulent sur sa possible libération, mais elles sont démenties. Vincenzo Aiutino reste incarcéré, purgeant sa peine à perpétuité.


