Le 30 septembre 2003, Martin Staub, riche entrepreneur suisse et éleveur de chevaux, est retrouvé sauvagement assassiné dans son haras de Fréjus. Son corps porte les stigmates d’une attaque brutale : il a été battu à mort à coups de manche de pioche. Très vite, l’enquête s’oriente vers une piste crapuleuse, d’autant que Staub était en pleine procédure de divorce avec son épouse, Rita Hug.
Quelques semaines plus tard, la police arrête plusieurs suspects. Deux hommes de main, Yves Legay et Pascal Meunier, sont rapidement identifiés comme les exécutants du crime. Lors des interrogatoires, ils désignent Rita Hug comme l’instigatrice du meurtre, précisant qu’elle aurait sollicité l’aide de Claude Fleury, un affairiste de la région, pour recruter les tueurs.
Le procès s’ouvre en janvier 2007 devant la cour d’assises du Var. L’accusation décrit un crime motivé par l’argent et la vengeance. Rita Hug, inquiète de perdre le haras dans son divorce, aurait orchestré l’assassinat de son mari afin de s’assurer la propriété des biens.
Face aux jurés, elle nie toute implication directe et soutient qu’elle voulait seulement faire pression sur son époux. Mais les témoignages sont accablants. Chantal Fleury, une proche du couple, affirme que Hug avait exprimé clairement son intention d’éliminer Martin Staub.
Le verdict tombe : Rita Hug est condamnée à 28 ans de réclusion criminelle. Yves Legay, le principal exécutant, écope de 20 ans, tandis que Pascal Meunier, impliqué à un degré moindre, est condamné à 12 ans. Claude Fleury, pour son rôle dans la mise en contact des tueurs, est sanctionné de 20 ans de prison.
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Rita Hug fait appel. En 2009, la cour d’assises des Bouches-du-Rhône réexamine le dossier. L’accusée maintient sa version, dénonçant un complot contre elle. Son avocat plaide l’acquittement au bénéfice du doute, arguant que les témoins cherchent à minimiser leur propre responsabilité.
Le 26 janvier 2009, le verdict en appel est rendu : Rita Hug voit sa peine réduite à 20 ans de réclusion. Claude Fleury reçoit la même condamnation. Les deux tueurs, ayant accepté leur sentence en premier ressort, ne comparaissent pas en appel.


