Le meurtre de Laëtitia Perrais a débuté par sa disparition après avoir quitté son travail d’apprentie dans un hôtel-restaurant à La Bernerie-en-Retz, le soir du 18 janvier 2011. Elle rejoint alors Tony Meilhon, un homme rencontré la veille. Sa sœur jumelle, Jessica Perrais, découvre le lendemain matin le scooter de Laëtitia renversé près de leur domicile et alerte immédiatement la police.
Rapidement interpellé, Tony Meilhon est placé en garde à vue le 20 janvier. Les enquêteurs découvrent dans le coffre de sa voiture des traces de sang appartenant à Laëtitia ainsi que, dans son téléphone portable, des photos prises lors de leur première rencontre. Malgré ces éléments, Meilhon nie tout d’abord toute implication dans la disparition de la jeune femme. Toutefois, des aveux implicites, enregistrés clandestinement par un gendarme, révèlent un cynisme inquiétant : il chante des paroles morbides au sujet de la victime.
Grâce aux indications de son ancienne petite amie, les restes démembrés de Laëtitia sont découverts le 1er février 2011 dans un étang appelé le Trou Bleu à Lavau-sur-Loire. Le tronc, manquant initialement, est retrouvé par une promeneuse le 9 avril 2011, flottant à la surface de l’étang de Briord. Tony Meilhon modifie à plusieurs reprises sa version des faits, affirmant d’abord un accident de scooter qu’il aurait voulu maquiller en crime, avant de reconnaître partiellement ses responsabilités.
Les investigations concluent qu’après avoir fait consommer à Laëtitia alcool, cannabis et cocaïne, Meilhon l’aurait violée puis ramenée à son scooter. Craignant qu’elle porte plainte, il décide alors de la renverser volontairement, l’étrangle et la poignarde une quarantaine de fois avant de démanteler le corps et d’en disperser les parties dans deux étangs distincts, éloignés d’une cinquantaine de kilomètres.
Jugé en première instance en juin 2013, Tony Meilhon est condamné à la perpétuité assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans et d’une possibilité de rétention de sûreté, mesure qu’il conteste en appel en 2015. Sa personnalité est décrite par les experts psychiatres comme psychopathique, responsable et dangereuse.
En octobre 2016, Tony Meilhon reçoit une année de prison supplémentaire pour avoir mis le feu à sa cellule en protestation contre les conditions carcérales. Puis, en septembre 2023, il est jugé pour des viols et violences sur une ancienne compagne, illustrant une récidive inquiétante de comportements violents.


