Entre octobre et novembre 1984, une série de meurtres frappe le nord de Paris, notamment les quartiers de Montmartre et Pigalle. Des femmes âgées, vivant seules, sont violemment agressées à leur domicile, souvent étouffées ou étranglées, et dépouillées de leurs maigres économies. La brutalité des crimes sème la terreur parmi les habitantes des arrondissements concernés.
L’enquête piétine pendant plusieurs années, les indices étant rares et les témoignages insuffisants pour identifier le ou les coupables. La peur s’installe durablement dans la capitale, les personnes âgées redoublant de vigilance.
Le 25 novembre 1987, une nouvelle agression survient : Rachel Cohen, 79 ans, est retrouvée assassinée à son domicile. Le même jour, Berthe Finalteri, 87 ans, est violemment attaquée mais survit miraculeusement. Grâce à son témoignage précieux, les enquêteurs disposent enfin d’une description précise de l’agresseur.
Le 1ᵉʳ décembre 1987, Thierry Paulin est interpellé dans les rues de Paris. Confronté aux preuves accumulées, il avoue rapidement être l’auteur de 21 meurtres de femmes âgées entre 1984 et 1987. Il implique également son ancien compagnon, Jean-Thierry Mathurin, dans plusieurs de ces crimes.
Jean-Thierry Mathurin est arrêté peu après et reconnaît sa participation à huit meurtres commis aux côtés de Paulin. Le duo ciblait des femmes vulnérables, les suivant jusqu’à leur domicile pour les dépouiller, n’hésitant pas à user d’une violence extrême pour parvenir à leurs fins.
Thierry Paulin, atteint du sida, décède en détention le 16 avril 1989, avant que son procès ne puisse avoir lieu. Jean-Thierry Mathurin, quant à lui, est jugé en 1991 et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 18 ans.


