Un matin du mois de septembre 2013, la tranquillité de la région de Galice, en Espagne, est brisée par la disparition inquiétante d’Asunta Basterra, une fillette sino-espagnole adoptée âgée de 12 ans. Ses parents adoptifs, Rosario Porto et Alfonso Basterra, se présentent rapidement au commissariat pour signaler l’absence de leur fille, déclarant ne plus avoir de nouvelles d’elle depuis la veille. L’inquiétude gagne et dès l’annonce de cette disparition, les autorités locales se mobilisent immédiatement, lançant une recherche intensive.
La communauté est sous le choc, et les médias relayent l’affaire à travers tout le pays, transformant Asunta en un symbole de l’innocence violée. Quelques heures après le début des recherches, le corps sans vie de la jeune fille est retrouvé abandonné dans un fossé, à proximité d’une maison familiale appartenant à Rosario Porto, située dans la commune de Teo. Cette découverte macabre soulève une onde de choc et interroge sur les circonstances de cette mort tragique.
Les premières analyses médico-légales permettent de révéler que la victime a été droguée avec un puissant sédatif avant d’être assassinée. Les enquêteurs mettent en lumière des incohérences dans les témoignages des parents, poussant à les placer rapidement sur la liste des suspects principaux. Un enquêteur décrit les comportements de Rosario Porto et Alfonso Basterra comme distants et détachés, déclenchant une attention particulière de la part des enquêteurs.
Au cours de l’enquête, des éléments accablants s’accumulent contre les parents. Les investigations téléphoniques dévoilent des recherches suspectes effectuées par le couple et le passage d’achats de médicaments sédatifs. Des amis et des proches de la famille témoignent d’un environnement familial troublant, remettant en question la version des parents, autrefois respectés et appréciés. La robustesse de ces preuves pousse finalement à l’arrestation de Rosario Porto et Alfonso Basterra.
Le procès qui s’ensuit est retentissant et largement médiatisé. Au fur et à mesure des audiences, le profil des parents se dessine comme étant manipulateur et calculateur. L’accusation démontre comment le couple aurait prémédité cet acte ignoble. Durant le procès, l’effroi du public est renouvelé par les révélations sordides du rôle de chaque parent dans cette affaire macabre.
En octobre 2015, après plusieurs semaines de débats acharnés et d’expertises techniques, le tribunal déclare les parents adoptifs coupables de l’homicide d’Asunta Basterra. Chacun est condamné à 18 ans de prison, une sentence qui, bien que sévère, ne parvient pas à apaiser totalement la douleur laissée par la disparition de l’enfant. Cette affaire laisse une marque indélébile dans le paysage judiciaire espagnol et engage une réflexion nationale sur la protection des enfants en situation délicate.


