Richard Ramirez, surnommé le « Traqueur de la Nuit », a semé la terreur en Californie au milieu des années 1980. Les premiers actes violents attribués à Ramirez débutent le 28 juin 1984, lorsqu’il s’introduit dans le domicile de Jennie Vincow, 79 ans, à Glassell Park, Los Angeles. Il la poignarde à plusieurs reprises et lui tranche la gorge si profondément qu’elle est presque décapitée. Des empreintes digitales sont relevées sur une moustiquaire découpée, mais à cette époque, les systèmes informatisés d’identification ne sont pas encore disponibles.
Après une période d’inactivité apparente, Ramirez reprend ses attaques le 17 mars 1985. Ce soir-là, Maria Hernandez, 22 ans, est abordée alors qu’elle gare sa voiture dans le garage de son appartement à Rosemead. Ramirez lui tire dessus, mais la balle est déviée par les clés qu’elle tient en main, lui sauvant la vie. Il entre ensuite dans l’appartement et abat mortellement sa colocataire, Dayle Okazaki, 34 ans. La même nuit, il attaque une autre femme, Veronica Yu, 30 ans, en la forçant à sortir de sa voiture avant de lui tirer dessus mortellement. Ces agressions rapprochées attirent l’attention des médias, qui commencent à parler d’un tueur en série sévissant dans la région de Los Angeles.
Le 27 mars 1985, Ramirez s’introduit dans la maison de Vincent Zazzara, 64 ans, et de son épouse Maxine Zazzara, 44 ans, à Whittier. Il abat Vincent d’une balle dans la tête pendant son sommeil. Maxine est ensuite brutalement assassinée, son corps mutilé de manière particulièrement atroce. Les enquêteurs découvrent que ses yeux ont été prélevés, une signature macabre qui accentue la panique au sein de la population.
En mai 1985, une attaque survient à Monterey Park. Un homme de 65 ans est abattu d’une balle dans la tête, tandis que son épouse est agressée mais survit. Ramirez laisse derrière lui des symboles sataniques dessinés au rouge à lèvres sur les murs, renforçant l’image démoniaque que les médias commencent à lui attribuer.
Le 20 juillet 1985, il frappe deux fois dans la même journée. À Sun Valley, il tue Chitat Assawahem, 32 ans, puis viole et agresse sa femme Sakima Assawahem, 29 ans, tout en abusant de leur fils de 8 ans en sa présence. Plus tard, à Glendale, il assassine Maxson Kneiding, 66 ans, et son épouse Lela Kneiding, également âgée de 66 ans, mutilant leurs corps post-mortem.
Le 6 août 1985, Christopher Petersen, 38 ans, et sa femme Virginia, 27 ans, sont attaqués à leur domicile de Northridge. Tous deux sont blessés par balle mais survivent miraculeusement et fournissent une description précieuse de leur agresseur.
Le 17 août 1985, Ramirez étend son terrain d’action à San Francisco, où il tue un homme de 66 ans et agresse violemment son épouse, qui survit et aide la police à établir un portrait-robot. Sur les lieux, des symboles sataniques et des inscriptions telles que « Jack the Knife » sont retrouvés, accentuant la peur collective.
Le 24 août 1985, une avancée majeure survient dans l’enquête. Ramirez attaque un couple à Mission Viejo. L’homme est blessé par balle mais survit, tandis que sa fiancée est violée. Un jeune voisin remarque un individu suspect rôdant dans le quartier et note partiellement la plaque d’immatriculation de sa voiture. Le véhicule, retrouvé abandonné, contient une empreinte digitale qui, grâce aux nouveaux systèmes informatisés, est rapidement identifiée comme appartenant à Richard Ramirez, déjà connu des services de police pour des délits antérieurs. Le 31 août 1985, ignorant que son visage est désormais largement diffusé dans les médias, Ramirez retourne à Los Angeles. Reconnu dans un magasin, il tente de fuir mais est poursuivi par des passants qui l’appréhendent et le retiennent jusqu’à l’arrivée de la police.
Son procès débute le 30 janvier 1989, sous haute surveillance en raison de la nature des crimes et de l’attention médiatique intense. Après plusieurs mois de délibérations, le 20 septembre 1989, Richard Ramirez est reconnu coupable de 13 meurtres, 5 tentatives de meurtre, 11 agressions sexuelles et 14 cambriolages. Le 7 novembre 1989, il est condamné à la peine de mort et incarcéré dans le couloir de la mort de la prison d’État de San Quentin. Il décède le 7 juin 2013, à l’âge de 53 ans, des suites d’un lymphome, avant que sa sentence ne soit exécutée.


