En février 2012, la paisible région du Beaujolais est ébranlée par une affaire criminelle qui secoue la tranquillité des lieux. Philippe Gletty, 47 ans, marié et père de deux enfants, dirige la société Princeps Alu à Saint-Paul-en-Jarez, dans la Loire. Ce dernier entretient une liaison avec Bettina Beau, née Geoffray, qui travaille pour lui en tant que secrétaire-comptable depuis plusieurs années. Bettina, quant à elle, est mariée à Philippe Beau, avec qui elle a une fille adolescente.
Le 27 février 2012, Philippe Gletty et Bettina Beau se donnent rendez-vous à La Terrasse-sur-Dorlay, un lieu isolé proche de l’entreprise de Philippe. Après avoir roulé ensemble jusqu’à un chemin menant au Dorlay, Philippe sort de la voiture et commence à marcher devant Bettina. Prétextant devoir retourner à son véhicule, Bettina revient armée d’un revolver Manufacture de Saint-Etienne modèle 1892, qu’elle a subtilisé à son mari. Elle tire alors dans le dos de Philippe, qui se retourne. Bettina fait feu à nouveau, mais rate sa cible. Philippe s’effondre sur le bas-côté, et Bettina lui tire deux autres balles dans la tête, le tuant sur le coup.
Sans laisser transparaître la moindre émotion, Bettina Beau retourne à son travail après avoir dépouillé le corps de Philippe de quelques effets personnels et jeté les douilles sur la route. Le soir même, Stéphanie Gletty, l’épouse de Philippe, signale sa disparition à la police. Le 4 mars 2012, le corps de Philippe Gletty est retrouvé. Quelques jours plus tard, le 8 mars, Bettina Beau se rend à la police en compagnie de son mari et avoue son crime. Bien que son époux soit placé en garde à vue, il est rapidement libéré et blanchi de toute implication.
Le procès de Bettina Beau, désormais divorcée et redevenue Bettina Geoffray, s’ouvre le 21 mai 2014 à la Cour d’assises de la Loire à Saint-Étienne. Pendant trois jours, le tribunal examine les circonstances de ce crime passionnel. Le 23 mai 2014, Bettina est condamnée à 18 ans de réclusion criminelle pour assassinat. Elle est d’abord incarcérée à la maison d’arrêt de La Talaudière avant d’être transférée à Rennes puis à Roanne.
En juillet 2021, après avoir purgé la moitié de sa peine, Bettina Beau est libérée. Cette affaire, qui a tenu en haleine la région pendant des années, restera gravée dans les mémoires comme un drame passionnel aux conséquences tragiques.


