Le 5 janvier 1994, à Lamorlaye, près de Chantilly dans l’Oise, Christophe Le Scrill, un jeune jockey prometteur, disparaît mystérieusement en pleine nuit. Malgré une carrière en pleine ascension et la naissance récente de sa fille, cet homme de 26 ans semble s’évaporer sans laisser de trace. Très rapidement, sa femme Nathalie, avec qui il connaît des tensions conjugales, alerte la presse et les autorités, craignant une fugue dépressive.
Les enquêteurs plongent dans le monde complexe des courses hippiques, où les paris peuvent engendrer des tensions considérables. Les soupçons se dirigent alors vers un éventuel lien avec des pratiques douteuses ou des bookmakers malintentionnés. Mais malgré l’intensité des recherches, aucune nouvelle de Christophe n’émerge. Ce n’est qu’un mois plus tard que l’horreur se dévoile.
Le corps de Christophe est finalement découvert dans un bois, à une dizaine de kilomètres de son domicile, étranglé avec une ceinture de robe de chambre. L’autopsie révèle des traces de coups, confirmant une mort violente. Rapidement, les soupçons se tournent vers son épouse, Nathalie. Cette dernière avait menti sur les circonstances de la disparition, affirmant que Christophe avait couru derrière sa voiture lorsqu’elle quittait leur domicile.
L’enquête révèle une histoire d’amour dégradée. Christophe avait rencontré Nathalie en 1987, et après une relation passionnée, ils s’étaient mariés en 1990. Cependant, au fil des années, leur relation se détériore. Nathalie, insatisfaite de la vie de famille, commence à fréquenter les boîtes de nuit et à tromper son mari. Leurs disputes se multiplient, et la situation atteint son paroxysme en janvier 1994, alors que Christophe envisage de refaire sa vie avec une autre femme.
Le soir du 5 janvier, après un énième conflit, Nathalie tue son mari en l’étranglant, puis tente de dissimuler son crime. Elle transporte le corps de Christophe dans sa voiture et l’abandonne dans un bois, espérant échapper à la justice. Mais face aux preuves accablantes, elle avoue finalement son acte.
En novembre 1996, après trois jours de procès, Nathalie Le Scrill est condamnée à 20 ans de prison par la cour d’assises de Beauvais.


