Meurtre d’Évelyne Boucher : L’ADN trahit Robert Greiner 19 ans après les faits

  Date : 7, décembre 1987
  Lieu : Les Angles, France
  Victime : Évelyne Boucher 16 ans
  Accusé : Robert Greiner 35 ans

Le 7 décembre 1987, la vie d’Évelyne Boucher, une adolescente sans histoire, bascule de manière tragique. Ce jour-là, après avoir passé l’après-midi avec un ami, elle rentre chez elle en bus. Elle est aperçue pour la dernière fois par sa voisine Géraldine Martinasso, qui la voit monter à l’arrière d’une petite voiture de type R5, conduite par un homme aux cheveux courts. Le lendemain matin, le corps sans vie d’Évelyne est retrouvé par deux chasseurs dans un bois aux Angles, à quelques kilomètres de chez elle. Elle a été violée, frappée, étranglée, puis abattue d’une balle de carabine .22 Long Rifle dans la nuque. L’enquête piétine pendant des années malgré la découverte de sperme sur le corps de la victime, permettant d’isoler un profil ADN en 1998.

Ce n’est qu’en 2005, après l’arrestation de Robert Greiner pour une altercation dans un parking, que son ADN est enregistré dans le FNAEG. La comparaison avec l’ADN retrouvé sur Évelyne aboutit à une correspondance quasi parfaite. Greiner, pompier au moment des faits, travaillait près du lycée d’Évelyne. Il est rapidement arrêté en juin 2006, mais il nie toute implication, avançant des alibis peu crédibles. Son attitude oscillante, allant de l’aveu de relations sexuelles consenties avec Évelyne à la dénégation totale, intrigue les enquêteurs et la juge d’instruction.

L’enquête révèle également un passé trouble : Greiner et ses collègues pompiers sont accusés de sévices sur une femme handicapée, Christiane, dans la caserne où il travaillait. Cependant, ces faits sont prescrits. Les experts psychiatres ne détectent aucun trouble particulier chez Greiner, mais le décrivent comme narcissique et immature.

Le 7 avril 2008, le procès de Robert Greiner s’ouvre à la cour d’assises du Gard. L’accusation repose principalement sur l’ADN retrouvé sur la victime. Malgré ses dénégations, Greiner est condamné le 10 avril à la réclusion criminelle à perpétuité. Il fait appel, mais la cour d’assises du Rhône confirme la condamnation en octobre 2009. Greiner se pourvoit en cassation, mais son recours est rejeté en juin 2010. Le 9 janvier 2023, Robert Greiner meurt en prison.


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