Le 15 avril 2014, Calgary fut le théâtre du pire massacre de son histoire, un événement qui a profondément marqué la ville et ses habitants. Aux premières heures de cette journée tragique, une fête de fin d’année entre amis, organisée dans une maison proche de l’Université de Calgary, a viré au cauchemar. Vers 1h20 du matin, Matthew de Grood, 22 ans, invité par un ami, s’est mis à poignarder sauvagement cinq jeunes adultes présents à la soirée. Les victimes, toutes âgées de 21 à 27 ans, étaient Joshua Hunter, Kaitlin Perras, Jordan Segura, Lawrence Hong et Zackariah Rathwell.
L’attaque s’est déroulée rapidement et sans avertissement. Matthew de Grood, qui avait montré des signes de comportement étrange dès son arrivée à la fête, a saisi un couteau de cuisine et a commencé à attaquer ses amis sans distinction. Zackariah Rathwell a été le premier à être poignardé, suivi de Joshua Hunter, Jordan Segura, Kaitlin Perras et enfin Lawrence Hong, qui dormait sur un canapé au moment de l’attaque. Malgré leurs blessures graves, Joshua et Kaitlin ont tenté de fuir, mais ont succombé à leurs blessures peu après.
De Grood, qui s’est enfui à pied, a été arrêté par la police 40 minutes plus tard, toujours en possession du couteau ensanglanté. Lors de son arrestation, il a montré des signes évidents de trouble mental, affirmant qu’il avait tué pour se protéger de « loups-garous » et de « vampires ». Rapidement, son état mental est devenu le centre de l’enquête et du procès qui s’en est suivi.
Le 25 mai 2016, Matthew de Grood a été jugé non responsable pénalement des cinq meurtres en raison d’un trouble mental, la schizophrénie, qui aurait provoqué un épisode psychotique au moment des faits. Ce verdict, qui a mis fin à son procès criminel, a suscité de vives réactions, notamment de la part des familles des victimes, préoccupées par la perspective que De Grood puisse un jour recouvrer sa liberté.
Depuis ce jugement, Matthew de Grood a été placé dans plusieurs établissements psychiatriques, d’abord à Calgary puis à Edmonton. Chaque année, la Commission de révision de l’Alberta évalue sa situation pour déterminer s’il constitue toujours une menace pour la société. Bien que des demandes de libération conditionnelle aient été déposées, elles ont toutes été rejetées jusqu’à présent, les autorités considérant qu’il représente encore un risque significatif.
