Dans le calme relatif de Mount Vernon, Ohio, la disparition soudaine de trois personnes, début novembre 2010, sème une onde de choc dans toute la communauté. Stephanie Sprang, Tina Herrmann et son fils Kody Maynard ne donnent plus signe de vie après une visite dans un supermarché local. Très vite, le shérif local alerte l’opinion publique, tandis que des battues s’organisent dans les bois environnants.
Les premiers indices émergent lorsqu’un voisin inquiet signale une voiture abandonnée appartenant à Tina Herrmann, retrouvée maculée de sang sur un parking forestier. Les enquêteurs de la crime scene unit fouillent la zone, trouvant des traces de lutte, mais aucun corps. L’inquiétude monte d’un cran alors que l’enquête piétine, enveloppée dans un silence pesant.
Quelques jours plus tard, un appel anonyme permet à la police de remonter jusqu’à Matthew Hoffman, un homme solitaire vivant dans une maison aux volets clos, non loin de la forêt. Les agents de la SWAT interviennent à l’aube, découvrant avec effroi un intérieur sordide : murs tapissés de feuilles mortes, odeur âcre d’humidité, et au fond d’un sous-sol, une jeune fille recroquevillée. Il s’agit de Sarah Maynard, 13 ans, miraculeusement vivante après plusieurs jours de captivité. Sous la protection immédiate des services d’urgence, la jeune fille révèle avec courage que Hoffman a tué sa mère, son frère et leur amie, avant de l’emmener chez lui. Sa description précise du cauchemar vécu donne aux enquêteurs des éléments clés pour étayer l’acte d’accusation.
Dans une progression méthodique, la police fouille une propriété boisée où Hoffman aimait camper. Là, au pied d’un arbre creux, les corps mutilés des trois victimes sont découverts, emballés dans des sacs plastiques, dissimulés dans un tronc abattu. Le travail acharné des experts en anthropologie légale permet d’identifier formellement les défunts et de reconstituer les derniers instants de leur calvaire.
Au cours des interrogatoires, Matthew Hoffman avoue sans émotion ses crimes, expliquant qu’il avait planifié ce carnage pour satisfaire une obsession maladive pour la nature et les feuilles mortes. Son profil psychiatrique brosse le portrait d’un prédateur psychotique, animé par un profond détachement de la réalité. Face aux preuves accablantes, Hoffman plaide coupable pour éviter la peine de mort. Lors du procès, la voix tremblante de Sarah, témoignage central du dossier, arrache des larmes aux membres du jury. La Cour de l’Ohio le condamne à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle.





