Par une douce matinée d’automne à Edmonton, une enquête débuta lorsqu’un homme fut signalé comme disparu en octobre 2008. Johnny Altinger, un paisible ingénieur de 38 ans, n’était plus revenu chez lui après avoir informé ses amis qu’il se rendait à un rendez-vous galant organisé par Internet. Cette disparition soudaine alerta non seulement ses proches, mais également les forces de l’ordre, qui rapidement prirent l’affaire au sérieux.
Les premiers indices furent découverts dans le quartier industriel et modeste de Mill Woods, où Altinger avait informé par e-mail d’une adresse inhabituelle pour son rendez-vous. L’enquête menée dévoilera plus tard que cette adresse était en fait un studio de cinéma loué par Mark Twitchell, un aspirant réalisateur, dont l’apparente ambition cachait des intentions bien plus sinistres.
En novembre 2008, après plusieurs semaines de recherches, la voiture de Johnny Altinger fut retrouvée abandonnée dans un quartier voisin. À l’intérieur, les enquêteurs découvrit des traces inquiétantes et suspectes de tentatives de dissimulation, y compris des objets personnels méthodiquement rangés, ce qui renforça leurs soupçons d’un acte malveillant. Cette découverte augmenta l’intensité de l’enquête, incitant les enquêteurs à scruter plus attentivement le profil de Twitchell.
Les preuves commencèrent à s’accumuler après que la police eût reçu plusieurs témoignages, dont ceux d’un homme ayant échappé de justesse à une situation étrange en rencontrant Twitchell sous des prétextes similaires. Ce rescapé témoigna que Twitchell avait tenté de l’attirer dans son studio pour participer à un projet mystérieux de film, un prétexte qui s’avéra n’être qu’un appât.
La tournure la plus stupéfiante de l’affaire survint avec la découverte d’un document numérique intitulé « SKConfessions » sur l’ordinateur de Twitchell. Ce texte, écrit dans un style narratif glaçant, décrivait des actes obsessionnels d’un tueur en série en devenir, et ses chapitres troublants s’inspiraient de la série télévisée Dexter, où la fiction semble avoir franchi un périlleux seuil vers la réalité.
Grâce à ces révélations, Twitchell fut arrêté en 2009, inculpé pour meurtre au premier degré, et son procès s’engagea avec des preuves accablantes. Le tribunal fit notamment mention de la mise en scène sophistiquée et trompeuse que l’accusé avait créée pour piéger Altinger, incluant une chambre de torture improvisée dans son studio, sinistrement surnommé « la kill room ».
Les audiences captivèrent le public, révélant non seulement la personnalité troublante de Twitchell, mais aussi les complexités d’une investigation minutieuse menée par les forces de l’ordre pour tisser ensemble les éléments d’un puzzle macabre. Le verdict, prononcé en avril 2011, conclut par une sentence de prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans, soulignant la gravité du crime.


