Marcel Henri Barbeault, surnommé le « tueur de l’ombre », est né le 10 août 1941 à Liancourt, dans l’Oise. Cet homme, apparemment ordinaire, père de famille et mari dévoué, s’est révélé être l’un des tueurs en série les plus redoutables de la région de Nogent-sur-Oise dans les années 1970. Entre 1969 et 1976, il a semé la terreur en assassinant sept femmes et un homme, et en tentant de tuer trois autres victimes. Ses crimes, commis à la tombée de la nuit ou à l’aube, ont rapidement laissé la police dans une impasse.
Les premiers meurtres commencent le 10 janvier 1969, avec l’attaque manquée de Françoise Lecron, suivie de la tentative sur Michèle Louvet, le 14 janvier 1969. Le 23 janvier de la même année, Thérèse Adam devient la première victime de Barbeault, tuée d’un coup de carabine près de la voie ferrée. En novembre 1969, Suzanne Mérienne est tuée dans son pavillon, devant sa fille, qui parvient à s’échapper. Ce meurtre est suivi d’une accalmie, où la police pense que le tueur s’est suicidé, mais en 1973, Barbeault frappe de nouveau, tuant Annick Delille et un couple, Eugène Stéphan et Mauricette Van Hyft, sur un parking de cimetière.
Le 8 janvier 1974, Josette Routier est retrouvée morte chez elle, victime d’un tir à bout portant. Ces crimes continuent d’inquiéter les habitants, mais ce n’est qu’en septembre 1974 qu’un nouveau policier, Daniel Neveu, parvient à relier tous les meurtres. Le 26 novembre 1975, Julia Goncalves est abattue alors qu’elle se rend à la gare. Quelques semaines plus tard, le 6 janvier 1976, Françoise Jakubowska est retrouvée déshabillée et poignardée près de la gare de Villers-Saint-Paul.
Le 14 décembre 1976, Marcel Barbeault est finalement arrêté grâce à un mystérieux coup de téléphone anonyme. Lors de la perquisition à son domicile, des preuves accablantes sont découvertes, dont une carabine utilisée pour plusieurs meurtres. Le 25 mai 1981, son procès s’ouvre à Beauvais. Malgré la défense acharnée de son avocat, Barbeault est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité le 10 juin 1981. Sa condamnation est annulée en 1982, mais il est rejugé et condamné de nouveau en 1983.
En 2024, Marcel Barbeault demeure incarcéré à la maison centrale de Saint-Maur, sans avoir jamais bénéficié de remise de peine. Il est aujourd’hui l’un des plus anciens détenus de France, où il travaille comme bibliothécaire.


