En mars 2012, la France est secouée par une série d’attentats perpétrés par Mohammed Merah, un jeune Toulousain de 23 ans, se réclamant d’Al-Qaïda. Le 11 mars, à Toulouse, Merah prend contact avec le maréchal des logis-chef Imad Ibn Ziaten, du 1er régiment du train parachutiste, sous prétexte d’acheter une moto. Sur le lieu de rendez-vous, il l’abat froidement d’une balle dans la tête.
Quatre jours plus tard, le 15 mars, à Montauban, il attaque trois militaires du 17e régiment du génie parachutiste alors qu’ils retirent de l’argent. Les caporaux Abel Chennouf et Mohamed Legouad sont tués sur le coup, tandis que le soldat de première classe Loïc Liber est grièvement blessé et restera tétraplégique.
Le 19 mars, à Toulouse, Merah cible l’école juive Ozar Hatorah. Devant l’établissement, il assassine le rabbin Jonathan Sandler et ses deux fils, Gabriel et Arieh, âgés de 3 et 6 ans. Il poursuit ensuite Myriam Monsonego, 8 ans, jusque dans la cour, et l’exécute. Ces attaques plongent le pays dans l’effroi. Les enquêteurs établissent rapidement des liens entre les meurtres grâce aux balles de calibre .45 utilisées et au scooter volé aperçu sur les lieux.
Le 21 mars, les forces du RAID localisent Merah dans son appartement du quartier de la Côte Pavée à Toulouse. S’ensuit un siège de 32 heures, durant lequel Merah revendique ses actes, affirmant vouloir venger la mort d’enfants palestiniens et punir l’engagement de l’armée française en Afghanistan. Le 22 mars, à 11h32, le RAID lance l’assaut final. Merah, armé, résiste et tente de s’échapper par une fenêtre, mais il est abattu.
L’enquête révèle que Merah s’était radicalisé lors de séjours en Afghanistan et au Pakistan. Il était connu des services de renseignement pour ses liens avec des milieux islamistes radicaux, mais aucune mesure préventive n’avait été prise à son encontre.
En octobre 2017, le procès de son frère, Abdelkader Merah, s’ouvre à Paris. Accusé de complicité, il est finalement condamné à 20 ans de réclusion pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Fettah Malki, qui avait fourni des armes à Mohammed Merah, écope de 14 ans de prison.








