Le 17 septembre 2021, la vie de Sabina Nessa, une jeune enseignante de 28 ans, a été brutalement interrompue dans un parc du sud-est de Londres. Sabina, qui enseignait à l’école primaire Rushey Green à Lewisham, quittait son domicile de Kidbrooke pour rejoindre une amie dans un pub à proximité. En chemin, alors qu’elle traversait le parc Cator, elle a été attaquée par Koci Selamaj, un homme d’origine albanaise résidant à Eastbourne. Selamaj, armé d’un triangle de signalisation, l’a frappée à plusieurs reprises avant de l’étrangler et de cacher son corps sous des feuillages.
Le corps de Sabina a été découvert le lendemain, le 18 septembre, par un promeneur de chien, provoquant un choc et une indignation dans la communauté locale. L’enquête a rapidement progressé, et le 23 septembre, un homme de 38 ans a été arrêté à Lewisham, suivi par l’arrestation de Selamaj trois jours plus tard à Eastbourne, grâce aux images de vidéosurveillance. Accusé de meurtre le 27 septembre, il a comparu à l’Old Bailey par vidéoconférence depuis la prison de Wormwood Scrubs.
Lors de son procès, il a d’abord nié le meurtre tout en admettant être responsable de la mort de Sabina. Cependant, en février 2022, il a finalement plaidé coupable de meurtre. Le 7 avril 2022, Koci Selamaj a été condamné à la réclusion à perpétuité avec une peine minimale de 36 ans, garantissant qu’il ne serait pas éligible à la libération conditionnelle avant 2057.
Ce meurtre a ravivé les débats sur la sécurité des femmes à Londres, suscitant de vives réactions, notamment de la part du maire Sadiq Khan qui a qualifié la violence contre les femmes d’« épidémie nationale ». Le cas de Sabina Nessa a été comparé à ceux de Bibaa Henry, Nicole Smallman et Sarah Everard, soulevant des préoccupations quant au traitement différencié des meurtres de femmes de couleur.


