L’affaire Baudet, débute dans la nuit du 13 février 1998, lorsque François Baudet est retrouvé mort dans un motel de Nîmes. C’est son propre fils, Yann Baudet, qui avoue l’avoir abattu, révélant un parricide orchestré sous l’influence de sa mère, Annie Baudet. Yann, alors âgé de 23 ans, vivait une existence chaotique, marquée par la toxicomanie et l’errance. Depuis plusieurs années, il subissait la violence de son père, un homme décrit comme brutal et tyrannique. Sa mère, Annie, joue un rôle central dans ce drame familial. Selon Yann, c’est elle qui, après des années de souffrance, l’a poussé à tuer son père, sous la menace de révéler son implication dans un autre crime s’il refusait.
L’histoire prend une nouvelle dimension lorsque l’on découvre que Yann Baudet n’en est pas à son premier meurtre. En 1992, il avait été manipulé par Geneviève Montillet, la « Diabolique d’Antibes », pour tenter d’assassiner son compagnon, Éric De Vriendt. Ce dernier meurt quelques mois plus tard dans des circonstances douteuses, et Yann est impliqué dans cette sombre affaire criminelle.
Le parricide de François Baudet relance alors l’intérêt des enquêteurs. Yann, lors de son procès en 2007, affirme que sa mère, Annie Baudet, était non seulement au courant de l’assassinat de François, mais qu’elle en était également la commanditaire. Elle aurait encouragé et soutenu son fils pour mettre fin à la violence familiale, en échange de son silence sur le meurtre précédent. Le procès d’Annie et Yann Baudet se solde par de lourdes peines : 27 ans de réclusion criminelle pour Yann, et 22 ans pour sa mère.
Les témoignages décrivent Annie Baudet comme une femme manipulatrice, utilisant son fils comme un instrument pour accomplir ses sombres desseins. Pour Yann, le procès révèle une existence détruite par la manipulation et la violence, tant de la part de son père que de sa mère.


