Le 29 mai 2012, Michelle Mockbee, responsable de la paie chez Thermo Fisher Scientific à Florence, Kentucky, est retrouvée morte sur son lieu de travail. Ce matin-là, Michelle, mère de deux enfants, avait quitté son domicile tôt pour se rendre au bureau, comme elle le faisait régulièrement. À 5h53, elle est capturée par les caméras de surveillance arrivant à l’entrepôt. Moins d’une heure plus tard, son corps est découvert par un superviseur et un concierge, David Dooley, gisant dans une mare de sang avec un sac plastique sur la tête, non loin de son bureau.
L’enquête s’est rapidement orientée vers les employés présents ce matin-là. Parmi eux, Dooley, le concierge, devient rapidement le principal suspect après que les enquêteurs ont découvert qu’il avait quitté l’entrepôt vers 6h30 avant de revenir une demi-heure plus tard. Interrogé, Dooley affirme être rentré chez lui pour vérifier l’état de santé de sa femme, mais les déclarations de cette dernière, confuse sur les événements, et les contradictions dans ses propres déclarations éveillent davantage les soupçons des enquêteurs.
Les recherches approfondies n’ont jamais permis de retrouver d’armes du crime ou de vêtements ensanglantés, mais les enquêteurs étaient convaincus que Dooley avait tué Michelle. Ils pensaient qu’elle l’avait surpris en train de tenter de pénétrer dans son bureau pour dissimuler un stratagème frauduleux de pointage d’horaires impliquant lui et sa femme. Malgré l’absence de preuves directes, Dooley est arrêté en septembre 2012 et, après un procès en 2014, est reconnu coupable du meurtre de Michelle Mockbee. Il est condamné à la prison à vie.
Toutefois, deux ans plus tard, un scandale éclate : il est révélé que la procureure Linda Tally Smith, en charge de l’affaire, avait eu une liaison avec le détective principal Bruce McVay, et qu’une vidéo cruciale montrant un homme inconnu rôdant autour de l’entrepôt la veille du meurtre n’avait pas été partagée avec la défense. Ce manquement à l’obligation de divulgation entraîne l’annulation du verdict et la tenue d’un nouveau procès.
Lors de ce second procès, les avocats de Dooley tentent de détourner les soupçons vers d’autres suspects potentiels, y compris le mari de Michelle, Dan Mockbee, qui avait bénéficié d’une importante police d’assurance après la mort de sa femme. Néanmoins, Dooley est de nouveau reconnu coupable en 2019 et condamné à 43 ans de prison.
