Le 8 septembre 2013, Morgan Huxley, un homme d’affaires de Sydney âgé de 31 ans, a été retrouvé mort dans son appartement de Neutral Bay, gisant dans une mare de sang, poignardé plus de 20 fois. Son colocataire a découvert la scène macabre. Très rapidement, les enquêteurs ont soupçonné Daniel Jack Kelsall, un jeune homme de 22 ans, après avoir examiné les images de vidéosurveillance qui montraient Kelsall suivant Huxley dans les rues de Neutral Bay.
Durant le procès qui s’est déroulé en 2015, la cour a entendu que Kelsall avait suivi Huxley depuis le Oaks Hotel aux premières heures de la matinée. Il l’a ensuite suivi jusqu’à son domicile, où il s’est introduit dans l’appartement, l’a agressé sexuellement avant de le poignarder à plusieurs reprises. L’accusation a présenté des preuves accablantes, notamment l’ADN de Kelsall retrouvé sur le corps de Huxley, ainsi qu’une empreinte digitale correspondant à l’index de Kelsall sur la porte de la chambre de la victime.
Kelsall a plaidé non coupable, affirmant qu’il avait eu une rencontre sexuelle consensuelle avec Huxley avant qu’un intrus ne les attaque tous les deux. Il a déclaré avoir fui les lieux, effrayé, sans informer personne par peur des répercussions. Cependant, le jury n’a pas été convaincu par cette version des faits. Ils ont également pris en compte les confessions antérieures de Kelsall, où il avait exprimé des pensées intrusives sur l’idée de tuer quelqu’un.
Le 3 mars 2015, après près de deux semaines de délibérations et moins de trois heures de réflexion, le jury a déclaré Kelsall coupable de meurtre et d’agression sexuelle. Lorsque le verdict a été rendu, des cris ont retenti dans la salle d’audience, mais Kelsall est resté impassible. Le juge Robert Allan Hulme l’a condamné à 40 ans de prison, avec une période de non-libération conditionnelle de 30 ans, qualifiant le meurtre de « grotesque, abominable et terrifiant ».
Malgré les tentatives de son avocat pour réduire la peine, arguant que la jeunesse de Kelsall et ses troubles mentaux devraient être pris en compte pour une éventuelle réhabilitation future, la cour a jugé que la sentence était appropriée. Le procureur a souligné l’absence totale de remords de Kelsall, ce qui rendait toute perspective de réduction de peine difficile à justifier.
