Le 18 janvier 2005, les filles aînées de Maryse Louvet, inquiètes de ne plus avoir de nouvelles de leur mère depuis plusieurs jours, se rendent à son domicile de Mareuil-lès-Meaux. Elles y découvrent une scène macabre : le corps de leur mère, découpé en onze morceaux, est dissimulé dans des sacs placés dans le réfrigérateur.
Maryse Louvet, 51 ans, était veuve depuis six mois, son mari étant décédé d’un cancer généralisé. Elle exerçait la profession d’auxiliaire de vie et était appréciée de ses patients. Cependant, sa relation avec sa plus jeune fille, Émilie, 23 ans, était tumultueuse. Sans emploi et vivant avec sa mère, Émilie était souvent qualifiée de naïve et d’immature par son entourage. Elle avait un quotient intellectuel très faible et des antécédents d’énurésie jusqu’à l’âge de 18 ans.
Émilie entretenait une relation avec Driss Sajdi, un homme de 37 ans d’origine marocaine. Ce dernier avait été condamné en 1995 à vingt ans de réclusion criminelle pour le viol et le meurtre de Valérie Grand en 1991. Libéré en mai 2004 après douze ans de détention, il avait rapidement entamé une liaison avec Émilie.
L’enquête révèle que le 18 janvier 2005, Driss Sajdi a violé et étranglé Maryse Louvet avec un foulard. Deux jours plus tard, il a découpé le corps en morceaux, aidé par Émilie, qui a ensuite nettoyé les traces de sang. Quatre jours après le meurtre, Sajdi s’est enfui au Maroc.
Émilie Louvet, sans antécédents judiciaires, est arrêtée et avoue sa participation aux faits. Le 15 octobre 2008, la cour d’assises de Seine-et-Marne la condamne à vingt ans de réclusion criminelle, avec une peine de sûreté des deux tiers, pour assassinat. Elle ne fait pas appel de cette décision et est libérée en 2019, suscitant l’inquiétude de ses sœurs.
Driss Sajdi, quant à lui, est arrêté au Maroc en 2007 pour le viol d’une Marocaine. Le 12 janvier 2009, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Malgré un appel, sa condamnation est confirmée en novembre 2009.


