L’affaire Christophe Rambour est une tragédie qui a révélé la brutalité humaine sous sa forme la plus sordide. Christophe Rambour, un jeune homme de 25 ans, a été victime d’actes de torture et de séquestration qui ont duré plusieurs mois, entre septembre 2011 et sa mort en 2012. Ce drame s’est déroulé dans deux communes de la Somme, Villers-Faucon et Longueau, où cinq individus, parmi lesquels trois membres d’une même famille, ont été impliqués dans une série de sévices qui ont conduit à la mort de la victime.
Tout commence en septembre 2011, lorsque Christophe, décrit par son entourage comme un jeune homme gentil et effacé, accepte de travailler pour Na Rin Bun, un ami de longue date. Na Rin, sa compagne Coralie Sauval, et d’autres membres de sa famille, vont alors l’entraîner dans un véritable cauchemar. Sous prétexte de lui offrir un emploi et un logement, ils vont progressivement priver Christophe de sa liberté. Il devient leur domestique, obligé de faire les courses, de servir de chauffeur, et perd toute autonomie.
Cependant, ce qui aurait pu être une simple exploitation dégénère rapidement en une série de tortures abominables. Les accusés vont infliger à Christophe des souffrances indicibles : il est frappé, brûlé, rasé de force, forcé de manger des excréments et d’avaler des cigarettes allumées. Ces actes de cruauté se déroulent sous le regard complice et participatif de ses bourreaux, qui semblent s’acharner sur lui sans véritable motif clair. Les justifications avancées lors des enquêtes, telles que des soupçons de calomnie ou des querelles mineures, apparaissent dérisoires face à l’ampleur de la violence subie.
Les sévices continuent pendant des mois, jusqu’à ce que Christophe Rambour succombe finalement à ses blessures en 2012. Malgré la gravité des faits, le corps de la victime n’a jamais été retrouvé, ajoutant une dimension encore plus tragique à cette affaire. Le groupe d’accusés, composé de Na Rin Bun, ses frères et sœur, et leurs conjoints, a ensuite tenté de dissimuler les preuves et de se débarrasser du corps.


