Le 18 janvier 2017, la ville de Leicester, en Angleterre, a été le théâtre d’une découverte macabre qui a secoué toute la communauté. Un habitant de la ville, intrigué par une valise abandonnée dans une ruelle, a décidé de l’ouvrir. À l’intérieur, il a découvert avec horreur le corps démembré d’une femme. Rapidement, les enquêteurs de Scotland Yard ont identifié la victime : Daudia Kiran, une mère de famille de 46 ans, d’origine indienne, travaillant depuis plus de 20 ans dans un centre d’appel à Birmingham.
Très vite, l’ex-mari de la victime, Ashwin Daudia, 51 ans, a été arrêté et accusé d’homicide volontaire. Selon la version des faits présentée par le ministère public, Ashwin aurait délibérément tué son ex-femme avant de tenter de se débarrasser de son corps de manière froide et méthodique. Les images de vidéosurveillance ont révélé que Ashwin traînait la valise contenant le corps de Kiran dans les rues de Leicester avant de l’abandonner dans une ruelle.
Durant son procès, qui s’est déroulé plusieurs mois plus tard, Ashwin Daudia a tenté de se défendre en affirmant qu’il avait « perdu le contrôle » lors d’une dispute violente avec Kiran. Selon lui, elle l’aurait agressé physiquement, ce qui l’aurait poussé à l’étouffer accidentellement. Toutefois, la version des faits présentée par l’accusation est bien différente. Les procureurs ont affirmé qu’Ashwin avait prémédité son acte, motivé par une colère froide et une volonté de maintenir le contrôle sur son ex-femme, alors qu’il devait quitter leur domicile le jour même de l’incident.
Le procès a révélé les détails troublants de la relation entre Ashwin et Kiran, mariés en 1988 en Inde, puis divorcés en 2014, mais continuant à cohabiter. Le jour fatidique, le 16 janvier 2017, alors que la maison qu’ils partageaient venait d’être vendue à la sœur de Kiran, Ashwin aurait violemment attaqué Kiran lorsqu’elle est rentrée du travail. Les éléments médicaux ont montré que Kiran a été étranglée avec son propre foulard, une méthode qui, selon le juge, reflétait une « violence égoïste à une échelle maléfique ».
Début 2018, Ashwin Daudia a été reconnu coupable de meurtre et condamné à une peine de prison à perpétuité, avec un minimum de 18 ans à purger. Le juge Timothy Spencer a qualifié son acte de « cruel » et a souligné que Ashwin avait privé ses deux fils d’une mère aimante. Le jugement a conclu que Kiran, une femme « vive et brillante », avait été privée de sa dignité, même après sa mort, lorsque Ashwin a tenté de dissimuler son crime de manière calculée et cynique.
