Le 6 février 1998, à 21h05, Claude Érignac, préfet de Corse depuis 1996, est assassiné à Ajaccio alors qu’il se rendait à un concert de musique classique. Habitué à se déplacer sans escorte, il est abattu de trois balles tirées dans la tête. L’arme utilisée, un pistolet Beretta 9 mm, avait été dérobée lors de l’attaque de la gendarmerie de Pietrosella en septembre 1997.
L’enquête, initialement difficile, s’oriente vers les milieux nationalistes corses. Le 21 mai 1999, quatre membres du commando sont arrêtés : Didier Maranelli, Pierre Alessandri, Alain Ferrandi et Marcel Istria. Yvan Colonna, berger et militant nationaliste, est identifié comme le tireur présumé, mais il parvient à échapper aux autorités.
Après quatre ans de cavale, Yvan Colonna est finalement appréhendé le 4 juillet 2003 dans une bergerie près d’Olmeto. Le procès des membres du commando débute en 2003. Alain Ferrandi et Pierre Alessandri sont condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité, tandis que d’autres membres écopent de peines allant de 15 à 30 ans de prison.
Le procès d’Yvan Colonna s’ouvre en 2007. Il est reconnu coupable et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Après plusieurs appels, sa condamnation est confirmée en 2011. En mars 2022, Yvan Colonna est agressé en prison par un codétenu radicalisé. Plongé dans le coma, il succombe à ses blessures le 21 mars 2022.
Suite à cet incident, les statuts de « détenu particulièrement signalé » d’Alain Ferrandi et Pierre Alessandri sont levés, permettant leur transfert en Corse en avril 2022. En février 2023, Pierre Alessandri obtient une mesure de semi-liberté probatoire, suivie d’Alain Ferrandi en février 2024.


