En octobre 1999, une série de crimes atroces débute dans les trains français, semant la terreur parmi les voyageurs. Une jeune étudiante britannique de 20 ans, Isabel Peake, est retrouvée morte le 13 octobre 1999, éjectée d’un train entre Limoges et Paris. Les enquêteurs concluent qu’elle a été poussée hors du train en marche, probablement après une tentative d’agression sexuelle.
Deux mois plus tard, le corps d’Émilie Bazin, une étudiante de 20 ans, est découvert le 17 décembre 1999 dans la cave d’un immeuble à Amiens. L’enquête révèle qu’elle a été frappée puis étranglée avec une chemise en jean retrouvée autour de son cou. Des traces ADN et des mégots de cigarette sur les lieux orientent les soupçons vers un certain Sid Ahmed Rezala.
Entre-temps, le 14 décembre 1999, Corinne Caillaux, une mère de famille de 36 ans, est retrouvée poignardée de quatorze coups de couteau dans les toilettes du train de nuit Calais-Vintimille. Son fils de cinq ans dormait paisiblement dans un compartiment voisin pendant le drame. Une casquette ensanglantée, appartenant vraisemblablement au meurtrier, est découverte près du corps.
Les autorités françaises lancent alors une vaste chasse à l’homme pour appréhender Sid Ahmed Rezala, rapidement surnommé « le tueur des trains ». Ce dernier, conscient d’être recherché, quitte précipitamment le domicile familial à Marseille et entame une cavale à travers l’Europe. Après une brève interpellation en Espagne pour vol à l’étalage, il est relâché faute d’identification formelle.
Le 11 janvier 2000, grâce à la surveillance de ses communications téléphoniques, Rezala est localisé et arrêté au Portugal, alors qu’il s’apprêtait à fuir vers les îles Canaries. Incarcéré à Lisbonne, il refuse son extradition vers la France, invoquant les risques d’une condamnation à perpétuité. Les autorités portugaises, après avoir obtenu des garanties sur la peine encourue, approuvent finalement son transfert.
Cependant, le 28 juin 2000, avant que l’extradition ne soit effectuée, Rezala met fin à ses jours dans sa cellule en mettant le feu à son matelas, échappant ainsi à la justice française. Ce drame clôt une affaire qui aura profondément marqué l’opinion publique et soulevé des questions sur la sécurité dans les trains de nuit.


