Dans la nuit du 22 septembre 2012, Jill Meagher, une jeune femme irlandaise de 29 ans vivant en Australie, disparaît alors qu’elle rentre chez elle après une soirée avec des collègues à Brunswick, un quartier de Melbourne. Mariée à Tom Meagher, Jill n’est jamais rentrée à leur domicile, déclenchant une inquiétude croissante qui se transforme rapidement en une affaire criminelle médiatisée.
Le 24 septembre, la police découvre le sac à main de Jill dans une ruelle proche de son domicile, un élément troublant puisque la zone avait déjà été fouillée. Le lendemain, des images de vidéosurveillance prises par une boutique sur Sydney Road montrent Jill en conversation avec un homme vêtu d’un sweat à capuche bleu, vers 1h42 du matin. Ce sera la dernière trace visuelle de Jill vivante.
Le 27 septembre, Adrian Ernest Bayley, un homme de 41 ans, est arrêté à son domicile à Coburg. Il avoue rapidement avoir violé puis étranglé Jill dans une ruelle de Brunswick avant de l’enterrer près de Gisborne South, à environ 50 kilomètres de Melbourne. Le même soir, il conduit la police à l’endroit où le corps de Jill est retrouvé, enfoui dans une tombe peu profonde.
Bayley est inculpé de viol et de meurtre le 28 septembre 2012. Son arrestation suscite une vive émotion publique, surtout lorsqu’il est révélé qu’il était déjà en liberté conditionnelle pour une série d’infractions sexuelles au moment des faits. Le 5 avril 2013, Bayley plaide coupable et, le 19 juin 2013, il est condamné à la réclusion à perpétuité avec une période de non-libération conditionnelle de 35 ans.
En septembre 2013, Bayley tente de faire appel de la durée de sa peine, mais sa requête est rejetée en moins de dix minutes. Plus tard, en 2014 et 2015, il est reconnu coupable de trois autres viols antérieurs au meurtre de Jill, ce qui prolonge sa période de non-libération à 43 ans. En juillet 2016, son appel aboutit à une réduction de peine, rendant Bayley éligible à la libération conditionnelle en 2055, à l’âge de 83 ans.
Cette affaire a provoqué une révision des lois sur la libération conditionnelle dans l’État de Victoria, afin d’empêcher des récidivistes dangereux comme Bayley de rester en liberté. Par ailleurs, la gestion des bases de données ADN par la police de Victoria a été critiquée, notamment l’absence de l’ADN de Bayley dans la base après une agression en 2001.


