L’affaire Christian Van Geloven est l’une des affaires criminelles les plus marquantes de la fin du XXe siècle en France. Elle débute tragiquement le 19 octobre 1991 lorsque deux cousines, Muriel Sanchez et Ingrid Van de Portaele, âgées de dix ans, disparaissent à Elne, dans les Pyrénées-Orientales. Leurs familles lancent immédiatement des recherches, mais en vain. C’est dans ce contexte que Christian Van Geloven, un Néerlandais âgé de 48 ans, ancien chauffeur routier vivant à Elne, attire l’attention des enquêteurs. Déjà condamné en 1979 aux Pays-Bas pour des agressions sexuelles sur des mineurs, Van Geloven semble un suspect évident.
Les autorités le placent rapidement en garde à vue, et face à la pression croissante, il tente de se suicider, renforçant les soupçons à son égard. Il finit par avouer l’enlèvement, le viol, la torture et le meurtre des deux fillettes, un crime d’une cruauté inouïe qui choque profondément la France. Les corps des deux victimes sont découverts dans un ravin, dissimulés sous des branchages, ce qui confirme les aveux du meurtrier.
Le procès de Christian Van Geloven, qui s’ouvre en janvier 1994 à la cour d’assises de Perpignan, est marqué par la révélation de son passé de prédateur sexuel et par l’horreur des actes qu’il a commis. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 30 ans, une peine exemplaire en France à l’époque.


