Dans la ville de Lübeck, Allemagne, en 1981, une tragédie frappe la communauté. La petite Anna Bachmeier, âgée de 7 ans, est portée disparue après avoir quitté son domicile pour se rendre à l’école. Une ambiance glaciale s’installe dans le quartier alors que les recherches débutent pour retrouver la fillette. Peu de temps après, le corps d’Anna est découvert, la ville est en émoi et la famille dévastée.
Le principal suspect, Klaus Grabowski, un criminel sexuel notoire de 35 ans, est rapidement interpellé par la police. L’homme, qui avait déjà un passé criminel lourd, avait attiré Anna chez lui avant de commettre l’irréparable. Les preuves accablantes recueillies par les enquêteurs le lient indéniablement au meurtre d’Anna, et l’indignation grandit parmi la population. Pendant cette période d’attente avant le procès, la tension est palpable dans les rues de Lübeck, où l’affaire est sur toutes les lèvres.
Lorsque le procès de Klaus Grabowski débute le 6 mars 1981, la salle d’audience est remplie de journalistes, de curieux, et de citoyens cherchant justice pour la petite fille. L’atmosphère est pesante, chacun retenant son souffle face aux révélations glaçantes concernant les derniers moments de vie d’Anna. C’est dans ce contexte électrique que Marianne Bachmeier, la mère d’Anna, entre dans la salle d’audience armée d’un pistolet dissimulé dans son sac.
C’est le 6 mars 1981, en pleine séance du procès, que Marianne Bachmeier décide de prendre la justice en main. Lorsqu’elle fait feu à plusieurs reprises sur Klaus Grabowski, elle le tue sur le coup, marquant ainsi une date qui restera gravée dans les mémoires. Le chaos s’ensuit dans le tribunal, et Marianne est immédiatement arrêtée. Son acte suscite des débats houleux tant en Allemagne qu’à l’international, certains la voyant comme une mère désespérée, d’autres comme une criminelle.
Le procès de Marianne Bachmeier en 1983 est suivi de près par les médias. Elle plaide coupable à une accusation d’homicide volontaire, expliquant son geste par la douleur insurmontable causée par la perte de sa fille. Finalement, le verdict tombe : elle est condamnée à une peine de six ans de prison, une décision qui reflète la complexité émotionnelle et morale de cette affaire.


