Dans la nuit du 4 juin 2011, Alexandre Junca, un adolescent de 13 ans, disparaît à Pau alors qu’il rentrait chez son père après une soirée entre amis. Sa disparition est rapidement signalée, mais ce n’est que le lendemain que sa bicyclette est retrouvée, attachée à un poteau non loin du domicile familial. Les jours passent sans nouvelles jusqu’au 26 juin, lorsque son fémur est découvert dans la rivière Le Gave, mettant fin aux espoirs de ses parents.
L’enquête progresse lentement jusqu’à un tournant majeur le 3 avril 2013, lorsque cinq personnes sont placées en garde à vue. Les enquêteurs, grâce à des regroupements téléphoniques, établissent la présence des suspects sur les lieux de la disparition. Parmi eux, Christophe Camy, souffrant de troubles psychiatriques, est identifié comme celui qui a abordé Alexandre pour lui voler son téléphone portable, déclenchant une altercation.
Mickaël Baehrel, connu pour sa violence et son alcoolisme, intervient alors et, dans un accès de rage, frappe Alexandre à la tête avec un marteau, causant sa mort. Le corps de l’adolescent est ensuite démembré par Claude Ducos, un retraité de 73 ans, et dissimulé avec l’aide de Fatima Ennajah, compagne de Baehrel.
Le 6 juin 2014, Christophe Camy est interpellé, mais il faut attendre juin 2016 pour que le procès s’ouvre devant la cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques. Les accusés, au comportement erratique, changent fréquemment de versions durant le procès. Le 16 juin 2016, le verdict tombe : Mickaël Baehrel est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, Christophe Camy à quinze ans de prison. Claude Ducos et Fatima Ennajah écopent chacun de trois ans pour leur rôle dans le recel et la dissimulation du cadavre.


