L’affaire criminelle de Joanna Yeates commence le 17 décembre 2010 à Bristol, Angleterre, lorsqu’elle disparaît après avoir passé la soirée avec des collègues. Inquiétude et recherche s’intensifient à la suite d’un appel médiatisé, culminant le 25 décembre 2010 avec la découverte de son corps à Failand, un village du North Somerset. L’autopsie révèle qu’elle a été étranglée, déclenchant l’une des plus importantes enquêtes policières de la région, connue sous le nom d’« Operation Braid ».
L’attention se porte d’abord sur Christopher Jefferies, propriétaire de l’appartement de Joanna, qui est arrêté mais finalement relâché sans inculpation. L’enquête s’oriente alors vers Vincent Tabak, un ingénieur néerlandais de 32 ans, voisin de la victime. Arrêté le 20 janvier 2011, Tabak est rapidement inculpé du meurtre de Joanna après que des preuves ADN le lient à la scène de crime. Bien qu’il plaide coupable d’homicide involontaire le 5 mai 2011, le procès, débuté le 4 octobre 2011, le reconnaît finalement coupable de meurtre le 28 octobre 2011. Il est condamné à la réclusion à perpétuité avec une peine de sûreté d’au moins 20 ans.
Pendant l’enquête, la police se heurte à des critiques pour la gestion de l’affaire, notamment de la part d’ITN, ce qui entraîne une exclusion temporaire de leurs journalistes des conférences de presse. Parallèlement, Christopher Jefferies poursuit plusieurs journaux britanniques pour diffamation, obtenant des dommages-intérêts substantiels. Le procureur général engage également des poursuites contre The Sun et The Daily Mirror pour outrage au tribunal, résultant en des amendes significatives.
L’affaire Yeates attire une attention médiatique intense au Royaume-Uni, soulevant des questions sur le rôle de la presse dans les affaires criminelles et l’équilibre entre le droit à l’information et la présomption d’innocence. Elle illustre également les défis des forces de l’ordre face à la pression publique et médiatique dans les enquêtes criminelles de grande envergure.


