Le 28 octobre 2017, à Gray-la-Ville en Haute-Saône, Alexia Daval, 29 ans, est signalée disparue par son époux, Jonathann Daval. Selon ses dires, elle serait partie faire son jogging matinal aux alentours de 9 heures et n’aurait plus donné signe de vie depuis. Immédiatement, des recherches sont entreprises pour retrouver la jeune femme.
Le 30 octobre 2017, le corps partiellement calciné d’Alexia est découvert dissimulé sous des branchages dans le bois de la Vaivre, près d’Esmoulins, non loin de Gray. L’autopsie révèle qu’elle a été frappée et étranglée à mains nues. Cette découverte suscite une vive émotion nationale, renforcée par la participation de plus de 8 000 personnes à une marche blanche organisée en son hommage le 5 novembre 2017 à Gray.
Durant cette marche, Jonathann Daval apparaît effondré, exprimant publiquement sa douleur aux côtés de ses beaux-parents. Cependant, des incohérences dans son récit éveillent rapidement les soupçons des enquêteurs. Notamment, l’analyse du système GPS de son véhicule professionnel indique des déplacements inexpliqués la nuit précédant la disparition. De plus, des traces de pneus correspondant à son véhicule sont retrouvées près du lieu où le corps a été découvert.
Le 29 janvier 2018, Jonathann Daval est interpellé et placé en garde à vue. Après 48 heures d’interrogatoire, il avoue le meurtre de son épouse, évoquant une dispute conjugale ayant mal tourné. Il est mis en examen pour « meurtre sur conjoint » et incarcéré. Cependant, en juillet 2018, il se rétracte et accuse son beau-frère, Grégory Gay, affirmant que ce dernier aurait tué Alexia lors d’une crise familiale, impliquant un complot pour dissimuler les faits. Cette version est fermement démentie par la famille d’Alexia et jugée peu crédible par les enquêteurs.
Le 7 décembre 2018, lors d’une confrontation avec sa belle-famille, Jonathann Daval craque et admet être l’unique auteur du meurtre. Il reconnaît également avoir brûlé partiellement le corps de son épouse pour masquer les preuves. Une reconstitution des faits est organisée le 17 juin 2019. Jonathann Daval y confirme ses aveux, détaillant les circonstances du meurtre et de la tentative de dissimulation. Il admet avoir frappé violemment Alexia avant de l’étrangler, puis d’avoir transporté son corps dans le bois pour y mettre le feu.
Le procès s’ouvre le 16 novembre 2020 devant la cour d’assises de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort à Vesoul. Durant les audiences, Jonathann Daval maintient ses aveux et exprime des remords. Le 21 novembre 2020, il est reconnu coupable de meurtre sur conjoint et condamné à 25 ans de réclusion criminelle. Aucun appel n’est interjeté, rendant la condamnation définitive.


