L’affaire John Wayne Gacy, tristement surnommé le « clown tueur », débute par la disparition de plusieurs jeunes hommes dans la région de Chicago au milieu des années 1970. Les premiers soupçons surgissent lorsque l’adolescent Robert Piest, 15 ans, disparaît le 11 décembre 1978 après avoir rencontré Gacy dans le cadre d’une opportunité d’emploi. La nuit de sa disparition, Piest informe sa mère qu’il doit parler avec un entrepreneur en construction pour discuter de travail, cet homme n’était autre que Gacy.
Alors que les préoccupations autour de la disparition de Piest s’intensifient, la police commence à s’intéresser de plus près à Gacy, un entrepreneur local respecté, connu pour participer à des événements communautaires habillé en Pogo le Clown. Les enquêteurs obtiennent un mandat de perquisition pour la maison de Gacy et découvrent des indices inquiétants : une odeur nauséabonde s’échappant du sous-sol et plusieurs objets appartenant à de jeunes hommes disparus.
La police place Gacy sous surveillance tandis que l’enquête s’approfondit. Au fur et à mesure que la pression monte, Gacy finit par avouer ses crimes de manière choquante le 21 décembre 1978. Il reconnaît avoir assassiné plusieurs jeunes hommes et garçons, admettant avoir enterré leurs corps sous sa maison à Norridge, en Illinois.
Dès le lendemain des aveux, les autorités commencent à fouiller sous la demeure macabre de Gacy, y retrouvant finalement 29 corps enterrés dans les espaces exiguës du vide sanitaire. Ces fouilles s’étendent jusqu’en mars 1979, des corps supplémentaires ayant également été retrouvés dans une rivière voisine, où Gacy avait avoué avoir jeté certaines victimes.
Le procès de Gacy débute le 6 février 1980, où il est accusé de 33 meurtres, faisant de lui l’un des tueurs en série les plus prolifiques des États-Unis. Sa défense plaide la folie, cherchant à expliquer sa frénésie meurtrière par des troubles mentaux, mais les preuves et la cruauté de ses actes ne laissent que peu de place aux doutes. Le procès, suivi intensément par les médias, devient un moment de choc pour la nation, illustrant la dichotomie entre l’image publique rassurante de Gacy et sa vie secrète de prédateur.
Le 13 mars 1980, Gacy est reconnu coupable de tous les chefs d’accusation et condamné à la peine de mort. Après des années de procédures judiciaires et d’appels, il est finalement exécuté par injection létale le 10 mai 1994. L’affaire John Wayne Gacy laisse une empreinte indélébile dans l’histoire criminelle, un rappel saisissant de la capacité de l’apparence à masquer l’horreur inimaginable. La découverte de ses crimes poussa les autorités à améliorer les procédures de vérification des antécédents criminels pour les personnes travaillant avec des enfants, une réforme cruciale pour la prévention future.


