Le 11 mars 2008, Bernadette Bissonnet est retrouvée sans vie dans la villa familiale de Castelnau-le-Lez, près de Montpellier. Elle a été abattue de deux coups de fusil. Son mari, Jean-Michel Bissonnet, un homme d’affaires prospère, prétend découvrir le corps et alerte les secours. Mais très vite, l’enquête s’oriente vers un assassinat prémédité.
Quelques jours plus tard, Méziane Belkacem, jardinier de la famille, avoue être l’exécutant du meurtre. Il déclare avoir agi sur ordre de Jean-Michel Bissonnet, qui lui aurait promis une somme de 30 000 euros en échange de l’exécution. Il affirme ne pas avoir mesuré la gravité de son acte et reconnaît des motivations financières.
L’enquête révèle ensuite l’implication d’Amaury d’Harcourt, un aristocrate octogénaire et ami de Bissonnet. Ce dernier aurait participé aux préparatifs et aurait fait disparaître l’arme du crime, qu’il livre finalement aux enquêteurs. D’Harcourt déclare avoir agi par amitié, mais nie toute implication dans la décision du meurtre.
Les mois suivants sont marqués par des révélations troublantes. Jean-Michel Bissonnet aurait exprimé son envie de tuer sa femme à plusieurs reprises, invoquant une relation conjugale dégradée et un refus de divorcer pour ne pas perdre sa maison. Selon Belkacem, le plan aurait été arrêté le 26 février 2008, avec une exécution prévue le 11 mars.
En octobre 2010, le premier procès devant la cour d’assises de l’Hérault est interrompu à cause d’un rebondissement judiciaire. Le deuxième procès, en janvier 2011, débouche sur la condamnation de Jean-Michel Bissonnet à 30 ans de réclusion criminelle. Méziane Belkacem écope de 20 ans de prison et Amaury d’Harcourt de 8 ans pour complicité.
En novembre 2011, la cour d’assises de l’Aude juge l’affaire en appel. Jean-Michel Bissonnet voit sa peine réduite à 20 ans de réclusion criminelle, tandis que les peines de Belkacem et d’Harcourt sont confirmées.
Le 15 février 2017, après neuf ans passés en prison, Jean-Michel Bissonnet obtient une libération conditionnelle, malgré l’opposition des parties civiles. Il quitte discrètement la prison d’Eysses, dans le Lot-et-Garonne, sous surveillance électronique pour une durée d’un an.


