L’affaire Bernard Rouhalde, a secoué la ville de Clermont-Ferrand à partir du 26 novembre 1991. Ce jour-là, Françoise Ferreyrolles, une mère de famille sans histoires, est retrouvée morte dans l’entrée de son pavillon, abattue de quatre balles, dont trois dans la tête. Ce meurtre sordide marque le début d’une enquête complexe qui dévoilera un complot bien plus sombre qu’imaginé.
Rapidement, les enquêteurs s’orientent vers une piste professionnelle, pensant à un règlement de comptes, mais l’hypothèse ne tient pas longtemps. Un an plus tard, en août 1992, l’enquête prend un tournant décisif grâce au témoignage de Salvatore Caruso, un mafioso repenti. Il révèle que l’ex-mari de la victime, Bernard Rouhalde, dentiste de profession, a commandité l’assassinat de son ex-épouse pour éviter de lui verser une prestation compensatoire et une pension alimentaire après un divorce houleux.
Rouhalde, avec l’aide de Caruso, a engagé trois tueurs de la mafia calabraise pour exécuter ce crime. Les tueurs ont été hébergés par Christiane Seguin, une amie de Rouhalde, dans un petit village d’Auvergne. Le 26 novembre, l’un des tueurs attend Françoise dans le hall de son appartement et l’exécute froidement avec un Beretta muni d’un silencieux.
Les preuves contre Christiane Seguin sont accablantes : elle a non seulement hébergé les tueurs, mais leur a également fourni l’arme du crime et les a conduits près du lieu du meurtre. Malgré cela, Seguin n’a cessé de nier toute implication lors de son procès en mai 1998, où elle sera finalement condamnée à 16 ans de réclusion criminelle.
Bernard Rouhalde, principal instigateur du meurtre, est arrêté et emprisonné en Italie. Cependant, avant de pouvoir être jugé, il est retrouvé pendu dans sa cellule le 7 mars 1993, laissant croire à un suicide.
Les tueurs, jugés en Italie, reçoivent des peines sévères, incluant la réclusion à perpétuité pour Antonio Sorrento, le tireur principal. Quant à Caruso, grâce à son témoignage, il obtient une protection judiciaire, bien qu’il vive désormais sous la menace permanente de représailles mafieuses.


