Le 18 juillet 1996, Caroline Dickinson, une collégienne anglaise de 13 ans, est retrouvée morte dans une auberge de jeunesse à Pleine-Fougères, en Ille-et-Vilaine, lors d’un voyage scolaire en France. L’autopsie révèle qu’elle a été violée et étouffée avec un morceau de coton hydrophile.
L’enquête s’oriente initialement vers Patrice Padé, un vagabond arrêté le 24 juillet 1996. Après des aveux en garde à vue, il est mis en examen et écroué. Cependant, des analyses ADN effectuées début août 1996 l’innocentent, conduisant à sa libération le 7 août 1996. Face à l’absence de suspect, le juge Renaud Van Ruymbeke, nommé en août 1997, ordonne des prélèvements ADN sur la population masculine de Pleine-Fougères. Malgré cette initiative, aucun résultat concluant n’est obtenu.
Le 13 mars 2001, Francisco Arce Montes, un Espagnol de 50 ans, est arrêté à Miami après une tentative d’agression sexuelle dans un motel. Son ADN correspond à celui retrouvé sur Caroline Dickinson, établissant un lien direct avec le meurtre. Extradé vers la France le 20 novembre 2001, Arce Montes est mis en examen pour homicide volontaire sur mineure de moins de 15 ans, précédé, accompagné ou suivi de viol.
Son procès débute le 8 juin 2004 devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine. Les experts psychiatres le décrivent comme un individu « pervers », souffrant de « troubles de la personnalité », mais « responsable pénalement » de ses actes. Le 14 juin 2004, après six jours de débats, Francisco Arce Montes est reconnu coupable du viol et du meurtre de Caroline Dickinson.
Il est condamné à 30 ans de réclusion criminelle, assortie d’une peine de sûreté de 20 ans. Il fait appel de cette condamnation, mais la cour d’assises des Côtes-d’Armor confirme la peine le 28 juin 2005, rendant le verdict définitif.


