Entre 1978 et 1984, la région de Bergerac a été secouée par une série de crimes d’une violence inouïe, perpétrés par celui que les médias surnommeront « le tueur de la pleine lune ». Francis Leroy, un homme en apparence ordinaire, semait la terreur, masqué sous une cagoule, à travers des agressions, des viols et des meurtres. Sa première attaque documentée remonte au 1er décembre 1978, lorsqu’il séquestre la famille Cazes à Bergerac, dérobant 500 francs. Le 28 novembre 1980, il récidive, cette fois encore à Bergerac, avant de s’en prendre à une femme à Douville le 23 avril 1981, qu’il tente de violer.
Le 26 septembre 1981 marque un tournant dans cette série macabre : Leroy s’en prend à une fillette de 11 ans, qu’il enlève et viole. Le 10 octobre 1982, il s’introduit dans une autre maison, commettant des violences qui marquent les esprits. Ses crimes se multiplient, toujours selon le même modus operandi : pénétrant dans des maisons isolées, il prend en otage les habitants, les bâillonne et les menace avant de s’enfuir.
Cependant, le 24 janvier 1984, à Lembras, la violence atteint un sommet. Ce soir-là, Leroy, armé de son fusil à canon scié, poignarde à mort sa 29e victime, un acte qui précipite sa chute. Quelques jours plus tard, le 30 janvier 1984, il est finalement arrêté par les forces de l’ordre. Lors de son interrogatoire, il avoue l’ensemble de ses crimes avec une froideur déconcertante, laissant les enquêteurs perplexes quant à ses motivations.
Au fil des investigations, plusieurs éléments troublants sont mis au jour, notamment son obsession pour la lune. Le juge d’instruction, intrigué par cette fixation, demande des expertises psychiatriques. Celles-ci révèlent une « personnalité narcissique à composante perverse », et un lien ténu mais réel entre les phases lunaires et ses pulsions criminelles.
Condamné en juin 1989 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de vingt ans, Leroy est libéré en 2005.


