David Snow, surnommé le « Cottage Killer » ou encore le « House Hermit », a marqué les années 1990 par une série de crimes d’une violence et d’une cruauté extrêmes, s’étendant de Toronto à Vancouver. Ce dangereux criminel sexuel est aujourd’hui incarcéré à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.
Tout débute en avril 1992, lorsque Ian Blackburn, 55 ans, agent immobilier à Toronto, et son épouse Nancy, 49 ans, sont pris en otage dans leur propriété de Caledon par Snow, qui y résidait temporairement. Armé et déterminé, Snow ligote et étrangle Nancy avant de la placer dans le coffre de sa voiture. Il force ensuite Ian, à la pointe du fusil, à conduire jusqu’à leur domicile de Toronto, où il l’asphyxie à son tour.
Leurs corps sans vie sont retrouvés dans le coffre du véhicule stationné dans l’allée de leur maison. Peu après ce double meurtre, Snow prend la fuite en train vers Vancouver, emportant avec lui les armes volées aux Blackburn. En juillet 1992, dans les forêts de Colombie-Britannique, Snow kidnappe une étudiante en photographie, qu’il retient prisonnière et viole à répétition pendant huit jours. La jeune femme témoignera plus tard qu’elle se sentait « comme un jouet » entre les mains d’un homme déconnecté de toute humanité.
Deux autres femmes subissent l’horreur à leur tour. L’une est décrite en cour d’assises comme une « poupée attachée » exploitée sexuellement, tandis que la troisième, Dalia Gelineau, est agressée alors qu’elle ferme un restaurant à 3h20 du matin, le 12 juillet 1992. Gelineau résiste de toutes ses forces à son agresseur, qui tente de la violer en la menaçant d’une arme. Il lui met un sac plastique sur la tête et lui entaille le cou. Elle perd connaissance avant d’être secourue in extremis par les agents Peter Cross et John Woodlock de la GRC, qui parviennent à maîtriser Snow.
Cette tentative de meurtre intervient moins de 24 heures après que Snow ait fui Mount Seymour Park, échappant de peu aux autorités qui libéraient alors deux de ses précédentes victimes. Lors de son arrestation, deux armes à feu sont retrouvées sur ou près de lui.
Le procès de 1997 est accablant : Snow est reconnu coupable de plus de 20 infractions, dont les meurtres des Blackburn, des enlèvements, des agressions sexuelles graves et des séquestrations. Il est déclaré délinquant dangereux et condamné à la prison à vie.
Depuis son incarcération, Snow a été impliqué dans divers incidents violents, y compris une attaque contre un autre détenu. Il est diagnostiqué avec de nombreuses pathologies : sadisme sexuel, troubles de la personnalité antisociale et narcissique, et obsession pour la pornographie violente. En 2000, il suit un programme pour délinquants sexuels, mais ses progrès sont jugés minimes. En 2019, la Commission des libérations conditionnelles rejette sa demande de sortie, estimant qu’il représente encore un risque inacceptable pour la société.


