L’affaire criminelle de la famille Staudte, survenue en 2012, a ébranlé la petite ville de Springfield, Missouri, révélant des motivations et des actes inimaginables au sein d’une famille apparemment ordinaire. Tout commence lorsque Mark Staudte, le patriarche de la famille, est retrouvé mort chez lui en avril 2012. Les premiers éléments de l’enquête concluent à une crise cardiaque, un décès jugé naturel pour cet homme d’âge moyen, bien que certains proches aient soulevé quelques doutes face à la rapidité de la conclusion de la police.
Cependant, les suspicions autour de la famille Staudte se renforcent quelques mois plus tard avec le décès de Shaun Staudte, le fils aîné de la famille, qui succombe à une mystérieuse maladie. Tout comme pour son père, les autorités ne suspectent initialement aucun acte criminel, et c’est la communauté, déjà ébranlée par la première disparition, qui commence à murmurer sur la malchance frappant les Staudte.
En 2013, Sarah Staudte, une autre enfant de la famille, tombe gravement malade. Après son hospitalisation, les médecins identifient des symptômes étranges similaires à ceux de son frère. Cette fois-ci, les autorités redoublent d’attention. Les analyses médicales effectuées sur Sarah permettent de découvrir la présence de substances toxiques dans son corps, ce qui ouvre alors une enquête criminelle plus rigoureuse.
À mesure que l’enquête progresse, les soupçons se portent sur la matriarche, Diane Staudte, et sa fille cadette, Rachel Staudte. La police met au jour leurs comportements étranges et leurs contradictions dans les différents témoignages recueillis. Sous pression, Rachel finit par avouer, dévoilant un plan machiavélique fomenté par sa mère pour éliminer des membres de leur propre famille.
L’accusation repose sur l’utilisation d’antigel, un poison insidieux administré dans les boissons de leurs victimes, conduisant à une lente agonie. Diane Staudte, motivée par des raisons financières et personnelles, voulait se débarrasser de ceux qu’elle considérait comme des fardeaux. Rachel, sous l’influence oppressive de sa mère, a joué un rôle actif dans l’exécution de ce plan.
La justice ne tarde pas à faire son œuvre. En 2015, lors du procès très médiatisé, Diane Staudte plaide coupable de meurtre au premier degré pour éviter la peine de mort, elle est condamnée en janvier 2016 à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle, après avoir plaidé coupable de deux meurtres au premier degré et d’une tentative de meurtre. Rachel, quant à elle, reconnaît sa complicité et coopère avec les autorités, ce qui conduit à une réduction partielle de sa peine, elle est condamnée en mars 2016 à deux peines de réclusion à perpétuité plus 20 ans, avec possibilité de libération conditionnelle après 42 ans et demi.


