Dans la maison de l’horreur : les crimes glaçants d’Ed Gein

  Date : 8, décembre 1954
  Lieu : Plainfield, Etats-unis
  Victimes : Mary Hogan 51 ans, Bernice Worden 58 ans
  Accusé : Ed Gein 48 ans

Dans les plaines silencieuses du Wisconsin, à la lisière du village de Plainfield, une ferme solitaire abritait un homme dont le nom allait hanter l’imaginaire collectif : Ed Gein. Fils d’une mère fanatiquement pieuse, Augusta, il grandit dans une atmosphère de défiance et de peur, où le monde extérieur n’était qu’une source intarissable de péché et de dépravation.

À la mort de son père en 1940, Ed, aux côtés de son frère Henry, demeura sous l’emprise implacable d’Augusta. Mais en 1944, un incendie ravagea leur propriété ; Henry périt dans des circonstances troubles, laissant Ed seul avec sa mère, son unique phare, jusqu’à son décès l’année suivante. Cette perte sonna le glas de la raison chez cet homme taciturne. Isolé, dérivant entre solitude et délire, Ed transforma peu à peu la ferme familiale en sanctuaire funèbre. Les chambres jadis occupées par Augusta furent soigneusement conservées, figées dans une immobilité morbide, tandis que le reste de la maison sombrait dans un chaos indescriptible. Dans cet antre, il donna libre cours à une fascination macabre : celle du corps humain et de sa préservation grotesque.

Entre 1947 et 1952, dans la plus grande discrétion, il écuma les cimetières locaux, exhumant des cadavres féminins qu’il jugeait ressemblants à sa défunte mère. De leurs restes, il façonna des masques de peau humaine, des sièges garnis d’épiderme, des ustensiles façonnés à partir d’ossements, transformant sa demeure en musée d’horreurs à nul autre pareil.

Le 8 décembre 1954, la communauté de Plainfield fut frappée d’effroi : Mary Hogan, tenancière d’une auberge locale, disparut sans laisser de traces. L’affaire, faute de preuves, resta un mystère pesant. Mais le silence lugubre de la campagne n’était qu’une façade fragile.

Le 16 novembre 1957, la disparition brutale de Bernice Worden, respectée propriétaire d’une quincaillerie, réveilla les soupçons. À l’intérieur de son magasin, son fils, adjoint du shérif, trouva une traînée de sang et un reçu d’antigel établi au nom d’Ed Gein. Les forces de l’ordre n’hésitèrent pas : il fallait fouiller la ferme. Ce qu’ils y découvrirent glaça le sang des enquêteurs les plus aguerris. Dans une remise obscure, Bernice Worden, décapitée, était suspendue par les pieds, vidée de ses entrailles comme une bête abattue. À l’intérieur de la maison, la stupeur redoubla : têtes réduites, masques façonnés dans des visages humains, cœurs enfermés dans des sacs en plastique, ceinturons ornés de mamelons – une collection sinistre érigée dans la folie la plus noire.

Rapidement arrêté, Gein avoua sans grande résistance les meurtres de Mary Hogan et de Bernice Worden, confessant également avoir déterré de nombreux cadavres pour satisfaire ses sinistres projets. Il expliqua avec un calme glaçant son désir de « ressusciter » sa mère à travers la confection d’un costume de peau humaine.

Déclaré mentalement inapte à subir son procès, il fut interné dans un hôpital psychiatrique de haute sécurité. Ce n’est qu’en 1968, après avoir été jugé apte, qu’il fut reconnu coupable mais légalement irresponsable, condamné à l’internement à vie.

Le 26 juillet 1984, Ed Gein s’éteignit d’un cancer, enfermé à l’hôpital psychiatrique de Mendota. Il fut inhumé dans une tombe anonyme, non loin de la terre qu’il avait souillée de ses fantasmes macabres. Pourtant, son spectre ne disparut pas : il continua d’inspirer quelques-unes des figures les plus terrifiantes de la culture populaire, de Norman Bates dans Psychose à Leatherface dans Massacre à la tronçonneuse, en passant par Buffalo Bill dans Le Silence des agneaux. Comme si, en fin de compte, la fiction n’avait fait qu’effleurer la monstruosité de la réalité.


Vidéos taitant de cette affaire criminelle (6)

Le Boucher de Plainfield | Les pires Tu**rs en Série

Crime Vidéo - Enquêtes, Documentaires & Fictions • 42:20 • 3 avril 2025 • 23 700 Vues
Profil d'Ed Gein, le tueur et pilleur de cadavres connu sous le nom de « boucher de Plainfield » et dont l'histoire aurait inspiré le film Psycho d'Alfred Hitchcock. Avec Ed Gein, Max Harrington, Harold Schechter Réalisé Nick...

Ed Gein : le boucher de Plainfield - Dans la tête du tueur (3/10)

RTBF • 44:2 • 28 novembre 2024 • 1 800 Vues
Retrouvez l'intégralité du podcast "L'Heure H" sur RTBF Auvio : https://bit.ly/heureh Nous sommes le 16 novembre 1957, Bernice Worden est accoudée derrière son comptoir de vente. La patronne tient depuis des années une...

le TUEUR qui transformait ses victimes en HORRIBLE MEUBLE : Le cas ED GEIN (#HVF)

McSkyz • 36:14 • 15 décembre 2023 • 1 058 765 Vues
L'histoire du tueur en série américain ED GEIN dit "le boucher de Plainfield" ou "la goule de Plainfield" qui a horrifié l'Amérique. Mon livre " Tremblez !: 10 histoires criminelles vraies et flippantes" :...

Hondelatte Raconte : L'affaire Edward Gein (récit intégral)

Europe 1 • 26:3 • 3 juillet 2023 • 85 483 Vues
Dans les années 50, dans le Wisconsin aux États-Unis... 🕙 Retrouvez Christophe Hondelatte du lundi au vendredi de 14h à 16h sur Europe1 ____________ 👂Podcast disponible des 6H : 👉Europe1 : https://bit.ly/3GRXzJF 👉Spotify :...

L'histoire d’ED GEIN, un véritable film d’horreur

Sonya Lwu • 28:41 • 18 janvier 2019 • 495 119 Vues
L'histoire vraie d'Edward Gein, qui a inspiré les personnages de Norman Bates, Leatherface ou encore Bloody Face 🔔ABONNE-TOI ! https://www.youtube.com/channel/UCJOU... 💜 🌙 Bienvenue dans mon cabinet de curiosités virtuel,...

ED GEIN : UN HOMME DÉRANGÉ

Victoria Charlton • 20:45 • 29 avril 2018 • 267 714 Vues
Je n`ai pas inclus énormément de photos puisqu`elles sont assez intenses. Par contre, elles sont assez faciles à trouver sur internet! Chanson - A mothers last words to her son - Washington Philipps Suis-moi sur les réseaux sociaux: INSTAGRAM:...



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *