Cyril Koskinas, né le 22 janvier 1981 à Tremblay-en-France, semblait mener une vie ordinaire, issu d’une famille de classe moyenne avec une passion pour les voitures, la moto, et les filles. Toutefois, un grave accident de moto au début des années 2000 marque un tournant sombre dans sa vie. Délaissant son avenir, il sombre peu à peu dans une spirale de comportements dérangeants et de pratiques sadomasochistes.
En mai 2004, après la rupture avec sa petite amie Alice, Koskinas rencontre Sylvie, une jeune femme qu’il séquestre et maltraite pendant cinq jours avant qu’elle ne parvienne à s’échapper. Malgré une plainte déposée par Sylvie, l’enquête est classée sans suite, un choix tragique qui allait mener à une escalade meurtrière. Le 7 juillet 2004, Koskinas contacte Oumeyma Bourmani, une escort-girl de 26 ans, qu’il agresse et tue lors d’une séance sadomasochiste avant de la jeter vivante dans le Canal de l’Ourcq. Le 19 juillet, son corps est retrouvé, mais son identification reste impossible dans un premier temps.
Le lendemain, un deuxième corps est découvert dans le même canal : il s’agit d’Angélique Despostes, la meilleure amie de Koskinas. Les enquêteurs établissent rapidement un lien entre les deux victimes, toutes deux ligotées et noyées. Le 22 juillet, le père d’Angélique signale sa disparition, et les soupçons commencent à se tourner vers Koskinas. Ce dernier, interrogé, présente un alibi fragile, mais c’est la découverte de la plainte de Sylvie qui renforce les soupçons contre lui.
Le 28 juillet 2004, Koskinas est arrêté. Une perquisition chez lui révèle des éléments accablants : un masque pour les yeux, un bâillon-boule, des menottes, ainsi que des vidéos de ses actes violents, dont certaines montrent ses victimes. Confronté à ces preuves, il avoue avoir tué Angélique « par accident », mais nie le meurtre d’Oumeyma, accusant son ancien beau-frère Christophe.
En novembre 2004, l’ADN d’Oumeyma Bourmani est finalement identifié, confirmant qu’elle est la première victime de Koskinas. Après une enquête laborieuse et une instruction complexe, Cyril Koskinas est renvoyé devant la Cour d’assises en 2007.
Le procès de Cyril Koskinas s’ouvre le 10 mars 2008, mais est rapidement ajourné, faute d’avocat. Il reprend le 9 septembre de la même année. Koskinas adopte un comportement provocateur, narguant les parties civiles et les témoins, ce qui choque l’assistance. Le 16 septembre 2008, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, sans période de sûreté, une sentence qui reflète la gravité de ses crimes.
