Quand l’été californien bat son plein en juin 1984, la petite ville d’Orinda devient soudainement le théâtre d’un drame qui va marquer durablement sa mémoire collective. Kirsten Costas, une adolescente populaire et dynamique de 15 ans, est poignardée à mort après avoir assisté à une fête d’école. Les habitants sont choqués par la violence de l’acte, d’autant plus qu’il s’agit d’une communauté paisible où chacun se connaît.
Rapidement, les soupçons se tournent vers une camarade de Kirsten, Bernadette Protti, une jeune fille timide et en apparence sans histoires. Le récit s’accélère lorsque les enquêteurs découvrent que Kirsten avait reçu un appel mystérieux l’invitant à la fameuse fête. L’ombre du suspect plane, mais sans preuve tangible, le mystère s’épaissit autour de l’identité de l’appelant.
Au cours de l’enquête, les éléments s’assemblent lentement. Bernadette Protti avoue enfin, lors d’une conversation décisive avec un agent de police, avoir appelant Kirsten. Elle confesse que l’attaque n’était pas préméditée, mais le résultat d’une dispute imprévue amplifiée par une jalousie sourde. Ce qui semblait être un appel anodin s’est révélé être un piège tragique conduit par des émotions incontrôlées.
Tout bascule lors du procès, où le témoignage poignant de Bernadette et les éléments de preuve accablants peignent le portrait d’une adolescente en pleine crise identitaire, incapable de gérer l’inégalité sociale vécue vis-à-vis de ses camarades plus fortunés. L’atmosphère lourde qui règne dans la salle d’audience trahit profondément la tristesse collective d’une communauté déchirée par l’incompréhension.
La cour retient la charge d’homicide involontaire contre Bernadette Protti, et elle est condamnée à une peine de neuf ans de détention dans un centre pour mineurs, en août 1985. Une sentence qui divise grande partie du public et qui symbolise les luttes internes chez les adolescents, souvent invisibles mais dévastatrices.


