Dans la nuit du 13 au 14 septembre 2005, la paisible commune de Soisy-sur-Seine, dans l’Essonne, est le théâtre d’un crime atroce. Jean-Luc Cayez, 48 ans, ancien légionnaire et gardien de la résidence de Gerville, s’introduit chez Audrey Jouannet, une locataire de 24 ans, armé d’un fusil à pompe et dissimulé sous une cagoule. Il la séquestre dans sa loge, la violente, la torture et finit par l’étrangler avec une corde à sauter. Pour brouiller les pistes, Cayez injecte dans le corps de la victime du sperme prélevé sur un préservatif usagé, qu’il avait récupéré dans les poubelles d’une voisine plusieurs jours auparavant. Le corps d’Audrey est ensuite lavé et dissimulé sous son lit dans son appartement.
Le 17 septembre 2005, ne parvenant plus à joindre sa fille depuis plusieurs jours, Marie-Antonia Jouannet, la mère d’Audrey, décide de se rendre à son appartement. Accompagnée de Jean-Luc Cayez, elle pénètre dans les lieux, mais ne trouve pas sa fille. Ce n’est que plus tard dans la nuit, alors qu’elle décide de passer la nuit dans l’appartement avec son compagnon, qu’elle découvre l’horrible vérité : le corps sans vie d’Audrey est caché sous le lit.
Rapidement, les enquêteurs de la gendarmerie de Paris se concentrent sur Jean-Luc Cayez. Cet homme n’est pas inconnu des services de police. Déjà condamné à deux reprises pour viol, en 1984 et en 1991, Cayez avait été libéré en 2002 après avoir purgé seulement 12 ans sur les 20 ans de sa dernière peine. Pendant sa garde à vue, malgré l’absence d’empreintes génétiques le liant au viol, Cayez finit par avouer le crime, déclarant cyniquement : « C’est mieux que vous m’arrêtiez maintenant, car je pense que malheureusement j’aurais recommencé. »
L’enquête révèle également que Cayez avait l’intention de réitérer son crime. Les enquêteurs, guidés par ses indications, découvrent un deuxième préservatif usagé caché dans une gaine d’aération de sa loge. Il avait également jeté divers effets personnels d’Audrey et d’autres preuves dans la Seine, toutes retrouvées par la gendarmerie.
Le 14 mai 2008, Jean-Luc Cayez comparaît devant la cour d’assises de l’Essonne à Évry. Pendant le procès, il multiplie les insultes à l’encontre de ses opposants. Le 16 mai 2008, il est finalement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Au moment du verdict, Cayez, dans un dernier geste de défi, adresse deux doigts d’honneur au public.


