András Pándy, le prédateur familial : six proches assassinés avec l’aide de sa propre fille

  Date : 31, juillet 1986
  Lieu : Bruxelles, Belgique
  Victimes : Edit Fintor, Andrea Fintor, Ilona Sőrés, Dániel Pándy, Zoltán Pándy, Tünde Fintor
  Accusés : András Pándy 59 ans, Ágnes Pándy

L’affaire András Pándy, surnommé le « Père Barbe-Bleue » par la presse belge, demeure l’un des crimes familiaux les plus atroces et impensables de la fin du XXe siècle. Derrière la façade d’un homme pieux, respecté, se cachait un tueur méthodique, froid et manipulateur, qui orchestra la disparition de six membres de sa propre famille avec l’aide glaçante de sa fille Ágnes.

Né en 1927 à Tchop, dans une région aujourd’hui ukrainienne, Pándy fuit la Hongrie en 1956 après l’écrasement de l’insurrection de Budapest. Il s’installe à Bruxelles, devient pasteur protestant et entame une vie nouvelle avec sa première épouse, Ilona Sőrés, qui lui donnera trois enfants. Mais derrière les sermons et les chants liturgiques, couvait déjà une noirceur insondable.

Lorsque le couple se sépare en 1967, Ilona quitte le foyer avec les deux fils, laissant leur fille Ágnes sous la coupe exclusive du père. La relation entre eux, d’abord trouble, bascule progressivement dans l’horreur de l’inceste. Une emprise totale s’installe. Dans les années 1970, Pándy refait sa vie avec Edit Fintor, une veuve hongroise mère de trois filles. Il les fait venir en Belgique et les intègre à sa famille recomposée. Mais ce n’est pas la chaleur d’un foyer qu’il leur offre, c’est une maison sous domination, où la peur et l’humiliation règnent en silence.

En 1984, la jeune Tímea, belle-fille de Pándy, tombe enceinte après avoir été abusée. Elle échappe de peu à une tentative de meurtre orchestrée par Ágnes, poussée par une jalousie maladive. Tímea prend alors la fuite au Canada, sauvant in extremis sa vie et celle de son enfant. Peu après, Edit Fintor et sa fille Andrea disparaissent. Pándy affirme sans ciller qu’elles sont parties avec un amant, allant jusqu’à produire un télégramme falsifié pour étayer son mensonge. Les proches s’interrogent, mais nul ne soupçonne encore l’ampleur du drame.

La série de disparitions s’accélère. Les fils de Ilona, Dániel et Zoltán, ainsi qu’Ilona elle-même, s’évanouissent sans laisser de trace. Puis vient le tour de Tünde, la troisième belle-fille. À chaque fois, Pándy trouve une explication : un voyage, une crise, un départ précipité. Les autorités, aveuglées par l’apparence respectueuse du pasteur, ne creusent pas davantage.

En 1992, Ágnes, brisée mais toujours sous l’emprise de son père, dépose une plainte pour viols et signale les multiples disparitions. Pourtant, l’enquête est rapidement classée, reléguée dans l’oubli. Il faudra attendre l’onde de choc de l’affaire Dutroux, en 1996, pour que les forces de l’ordre rouvrent le dossier.

Le 17 octobre 1997, András Pándy est arrêté. Peu après, Ágnes est également interpellée. Les révélations qu’elle livre vont glacer le sang des enquêteurs. Ensemble, père et fille ont attiré les victimes dans la maison, les ont exécutées à coups de marteau ou d’arme à feu, ont découpé les corps dans la salle de bain, dissous les restes dans de l’acide ou les ont jetés dans un abattoir. Un récit d’une cruauté méthodique et glaçante.

En 1998, des fouilles dans la maison de Molenbeek-Saint-Jean mettent au jour des fragments humains, trop dégradés pour permettre l’identification. Le doute n’est plus permis : il y eut sans doute plus de victimes que celles officiellement reconnues. En mars 2002, la justice belge condamne András Pándy à la réclusion criminelle à perpétuité pour six assassinats, tentative de meurtre et de multiples viols. Sa fille Ágnes est condamnée à vingt et un ans de prison pour complicité.

Le 23 décembre 2013, Pándy meurt en prison à l’âge de 86 ans, emportant avec lui les derniers secrets de ses crimes. L’affaire a profondément marqué la Belgique, révélant non seulement l’existence d’un monstre tapi au cœur d’un foyer, mais aussi les failles d’un système judiciaire qui n’a pas su écouter à temps les cris étouffés des victimes.

Date de disparition Nom Relation avec András Pándy
1986 Edit Fintor Deuxième épouse
1986 Andrea Fintor Belle-fille (fille d’Edit)
1988 Ilona Sőrés Première épouse
1988 Dániel Pándy Fils biologique
1988 Zoltán Pándy Fils biologique
1990 Tünde Fintor Belle-fille (fille d’Edit)


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